(Le sage a trouvé les mots et le sens qu’il faut)
Contrairement à la position des émotionnels, le ministre d’Etat Alassane Soumanou Djimba dans sa lettre aux deux collègues de Patrice Talon, a bien précisé que ce n’est pas le président béninois qui a mis en prison, Réckya Madougou, Joël Aïvo et consorts. Pour lui, c’est la justice béninoise qui se basant sur des lois de la république, en est arrivé à cette déplorable conclusion. Heureusement, précise l’ancien ministre d’État, les mêmes dispositions constitutionnelles ont prévu les chemins du règlement de ces types de problèmes par la volonté du premier magistrat, donc Patrice Talon.
C’est donc pour toucher le cœur du président béninois qu’il a sollicité ses collègues et amis, le Togolais Faure Essozimna Gnassingbé et l’Ivoirien Alassane Ouattara. Deux présidents qui militent déjà pour cette démarche, mais qu’il relance de nouveau pour réitérer leur requête à Patrice Talon.
Mais pourquoi Soumanou Djimba ? Cette question pourrait trotter dans la tête des Béninois. Mais dans l’écurie politique béninoise, l’ancien ministre d’État du président Boni Yayi semble avoir le meilleur profil pour s’adresser à ces deux présidents. Il a eu au moment de son passage au gouvernement de Boni Yayi, la baraka d’avoir été choisi comme ministre accompagnateur de chacun de ces présidents à leur séjour au Bénin. Cette proximité lui a permis de marquer positivement ces deux personnalités avec qui il a gardé de très bonnes relations.
Aussi faut-il le rappeler, ces deux amis du président Talon ont encore en mémoire, le rôle joué par le candidat Soumanou Djimba pour pacifier le pays récemment lors de la présidentielle béninoise. Pendant que tous les autres rivalisaient de génies pour porter un coup dur contre le processus électoral, c’est lui, Soumanou Djimba, qui aura accepté de se sacrifier dans un match Real Madrid contre Requins de l’Atlantique, pour sauver le Bénin. Tout ceci après avoir accepté de se conformer de manière républicaine à la loi électorale alors contestée par ceux qui en profitent aujourd’hui, le parti du président Yayi, Les Démocrates (LD). Ces présidents ont en mémoire cet altruisme de Soumanou Djimba pour son amour pour le Bénin et Patrice Talon.
Qui donc mieux que cet ancien ministre d’État pour les solliciter avec succès ? Voilà qui donne des chances au processus de libération de ces compatriotes en difficulté.
Comme on le dit dans certains milieux, quand c’est l’heure, toutes les voies s’ouvrent et les requêtes viennent des bouches les plus autorisées et crédibles.
Aboubakar TAKOU
