Human Rights Watch (HRW) a récemment lancé un appel urgent pour la libération de Mohamed Bazoum, président renversé par un coup d’État le 26 juillet 2023, ainsi que de son épouse, tous deux retenus au palais présidentiel de Niamey depuis près de deux ans.
Le paysage politique nigérien a été profondément modifié par le coup d’État du 26 juillet 2023, qui a évincé Mohamed Bazoum, président démocratiquement élu en 2021. Bien que Mohamed Bazoum n’ait pas démissionné, il est toujours détenu au palais présidentiel de Niamey. À l’approche du deuxième anniversaire de ce coup d’État, Human Rights Watch a exhorté les autorités nigériennes à libérer Mohamed Bazoum et son épouse Hadiza.
Selon Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch, la junte militaire nigérienne viole l’État de droit en maintenant Mohamed Bazoum et son épouse en détention arbitraire. L’organisation estime que cette détention et les poursuites engagées contre Bazoum sont politiquement motivées, ce qui compromet gravement le processus démocratique au Niger. En avril 2024, des poursuites ont été lancées contre Bazoum pour lever son immunité présidentielle et le poursuivre pour des crimes présumés commis pendant son mandat, notamment la haute trahison et la mise en danger de la sécurité intérieure et extérieure du Niger.
Des appels à la libération de l’ancien dirigeant du Niger ont été lancés à plusieurs reprises par des groupes de défense des droits humains, y compris la CEDEAO, et ce, malgré le retrait du Niger de cette organisation sous-régionale.
Jean De Dieu TRINNOU



