Le Béninois Libéré
Image default
Société

Liberté d’expression et élections générales de 2026 au Bénin : Amnesty International dévoile ses plaquettes de plaidoyer et appelle à des réformes

Dans le cadre de la Journée africaine des droits de l’homme, célébrée le mardi 21 octobre 2025, Amnesty International Bénin a organisé un atelier sur la liberté d’expression, suivi d’une conférence de presse à l’hôtel Bénin Royal, à Cotonou. Ces activités ont réuni des spécialistes du droit, des personnalités publiques, des acteurs de la société civile et des professionnels des médias.

Lors de l’atelier consacré à la liberté d’expression, un état des lieux a été dressé sur la situation au Bénin. Les participants ont assisté à une communication sur le thème « Liberté d’expression dans l’espace numérique : principe universel et limites dans le contexte béninois », ainsi qu’à un panel de discussion intitulé « Liberté d’expression et droits des médias : enjeux, défis et perspectives ». Les échanges ont mis en lumière les menaces croissantes pesant sur la presse et les acteurs médiatiques dans le pays.

Au cours de la conférence de presse, Amnesty International Bénin a présenté trois documents de plaidoyer à l’intention des autorités et des acteurs politiques : une plaquette sur la révision du code pénal, une autre sur le code du numérique, et un manifeste d’engagement pour les droits humains en vue des élections générales de 2026.

Selon Dieudonné Dagbéto, directeur exécutif d’Amnesty International Bénin, ces documents traduisent une volonté d’aller au-delà du simple constat des violations pour proposer des réformes concrètes. Ils ont été élaborés avec l’appui d’organisations de la société civile et d’experts universitaires.

Concernant le code pénal, Amnesty recommande une clarification des articles 237 à 241-1, relatifs au droit de réunion pacifique, afin d’éviter des sanctions collectives et de garantir un traitement équitable des responsabilités individuelles.

S’agissant du code du numérique, l’organisation attire l’attention sur certaines dispositions jugées vagues, notamment les articles 527, 550, 553, 557 et 560, susceptibles de restreindre la liberté d’expression et de fragiliser les médias. Elle appelle à des définitions plus précises et à un transfert de certaines infractions vers le code de la communication.

Quant au manifeste 2026-2031, il vise à inscrire les droits humains au cœur du débat électoral, en sollicitant des engagements clairs de la part des partis politiques. « Nous avons entrepris de rencontrer les partis représentés à l’Assemblée nationale, les organisations et les partenaires. Certains partis ont déjà promis de soutenir la révision de ces dispositions », a expliqué Dieudonné Dagbéto.

À noter qu’Amnesty International souhaite que ces propositions servent d’outils de dialogue et de réforme pour un cadre juridique plus protecteur des libertés publiques et de la participation citoyenne au Bénin.

François-d’Assise BATCHOLA

Articles Similaires

La vertu du silence pour mépriser l’intrigue : SIDIKOU KARIMOU, UNE SOURCE D’INSPIRATION POUR LA JEUNESSE

Aboubakar TAKOU

Désormais dix jours pour le retrait de la carte biométrique à partir du mai 2021 : Le mandataire Gougbédji dans la peau de Talon

Arnaud KOUMONDJI

Bénin : Un important message pour les gestionnaires des marchés publics

Vignon Justin ADANDE

Laisser un commentaire

* En utilisant ce formulaire, vous acceptez le stockage et le traitement de vos données par ce site Web.

Le Béninois Libéré

GRATUIT
VOIR