(Michel Sodjinou a utilisé l’image de Aïvo juste pour montrer qu’il fait de l’opposition à l’Assemblée)
Comment peut-on prétendre vouloir défendre une personne sans au préalable mener des démarches à son endroit ? Et pourtant, sous le ciel d’une certaine catégorie de politiques novices, c’est possible. Sinon le député du parti Les Démocrates (LD) Michel Sodjinou ne peut se lever et interpeller le gouvernement à l’Assemble sur les conditions de détention du professeur Joël Aïvo alors qu’il ne lui a jamais rendu visite ou n’est jamais entré en contact avec ses proches. Un véritable plaisantin qui ne voit que sa petite personne en voulant profiter de la situation de Aïvo pour se faire une virginité politique et croire se faire passer pour le défenseur de la situation de Aïvo et par ricochet des prisonniers et exilés politiques.
L’opinion publique nationale a découvert avec un amusement tinté d’amertume, la question posée au gouvernement par le député LD Michel Sodjinou au sujet des conditions de détention du professeur Joël Aïvo.
Cette interpellation est ridicule parce qu’elle ignore le contexte politique dans lequel sont détenus les prisonniers politiques en général, et particulièrement le professeur Joël Aïvo. L’attitude du Député LD ne rend aucun service aux détenus politiques et surtout, ne changera rien aux conditions de détention du professeur Aïvo.
Cette opération a tout d’un show politique qui exploite cyniquement le malheur d’un homme injustement gardé en prison. La question que le Député Sodjinou fait semblant de poser au Gouvernement de Talon ne vise qu’à servir l’agenda personnel du Député. La libération de Joël Aïvo intéresse-t-elle vraiment Michel Sodjinou ? Si oui, lui a-t-il jamais rendu visite une seule fois en prison depuis deux ans et demi qu’il est dans les liens de la détention ? Que sait-il donc des conditions de détention du professeur ?
D’ailleurs, quand les collègues députés LD ont eu vent de l’opération de communication de Michel Sodjinou, ils lui ont déconseillée de le faire. Ils ont dit à Sodjinou que sa question au gouvernement apparaîtra comme du folklore et ne servirait à rien de concret. Pourtant, il l’a maintenu, comme si le drame qui frappe le professeur ne l’intéressait pas. Le seul intérêt que le député LD de la 19ème circonscription veut en tirer, c’est d’alimenter sa propre communication politique en donnant l’impression de défendre une personne dont le sort ne l’a pas intéressé jusqu’à maintenant. Quel cynisme !
Faire croire à leurs électeurs qu’ils allaient à l’Assemblée nationale pour faire libérer leurs leaders, pour ensuite se lancer à une politique spectacle et immature est une escroquerie. Les Béninois savent maintenant que les prisonniers politiques, notamment le Professeur Joël Aïvo et Réckya Madougou, ne sont que des pions dans le jeu de certains opposants. Utiliser le malheur des prisonniers, particulièrement du Professeur Joël Aïvo et l’ancienne garde des sceaux Réckya Madougou, à des fins bassement politiques, c’est la plus grosse escroquerie politique de ces dernières années.
Le professeur Aïvo est une personne intelligente et très mesurée. Sans rien renier de ses idées et de ses convictions, il semble avoir opté depuis le début pour une stratégique nettement différente du folklore et de l’agitation politique.
Les vautours et les croque-morts qui rodent au sein de l’opposition béninoise et espèrent récupérer le cadavre du Professeur Aïvo, perdent leur temps. Tôt ou tard, Joël Aïvo sortira de sa détention et tout indique qu’il sortira plus fort que jamais de cette épreuve. Même ses adversaires le savent.
