La chefferie traditionnelle au Bénin, pilier de l’organisation sociale et culturelle, est désormais encadrée par une législation plus stricte. La loi sur la chefferie traditionnelle, adoptée le jeudi 13 mars 2025, vise à harmoniser les pratiques ancestrales avec les principes républicains. Elle définit clairement les procédures de convocation, les règles de succession et les sanctions applicables en cas de manquements graves, pouvant aller jusqu’à la destitution.
Cette nouvelle loi marque une étape importante dans la modernisation de la chefferie traditionnelle. Elle garantit la stabilité de cette institution tout en assurant le respect des valeurs républicaines. Les décisions des conseils de trône ou de sages doivent s’inscrire dans le respect des coutumes propres à chaque chefferie, et toute vacance de trône doit faire l’objet d’une notification officielle.
Les rois et chefs traditionnels sont désormais responsables de leurs actes et peuvent être poursuivis en justice en cas d’infraction. Les sanctions prévues, graduées en fonction de la gravité des manquements, incluent des avertissements, des suspensions et des retraits de reconnaissance. Dans les cas les plus graves, la destitution peut être prononcée. Tout au long de la procédure, le chef concerné bénéficie du droit de présenter sa défense.
Cette réforme vise à instaurer un équilibre entre le respect des traditions ancestrales et l’adhésion aux principes de la République du Bénin.
Jean De Dieu TRINNOU