Renforcer les capacités des officiers de police judiciaire (OPJ) et des assistants sociaux du Bénin, venus de tous les départements du Bénin et de plusieurs pays de la sous-région afin qu’ils puissent mieux identifier, détecter et prendre en charge les victimes de traite des personnes, c’est l’objectif de l’atelier de formation sur la lutte contre la traite des personnes ouvert ce mardi 23 avril 2024 à Azalaï Hôtel de Cotonou.
Cet atelier qui a réuni une trentaine de participants, est organisé par Expertise France en collaboration avec le ministère du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, dans le cadre du projet régional d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée. Ce projet cofinancé par l’Union européenne et la France, vise à renforcer les efforts des pays du Golfe de Guinée dans la lutte contre ce fléau. Cet atelier de formation est également une étape importante dans le renforcement de la lutte contre la traite des personnes au Bénin. Il permettra aux participants d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour mieux identifier, détecter et prendre en charge les victimes de traite des personnes.
C’est ce que Abdoulaye Gounou, Directeur Général de l’Évaluation et de l’Observatoire du Changement Social a rappelé dans son allocution. « L’objectif général de l’atelier est de disposer d’un pool d’OPJ (officiers de police judiciaire) et d’assistants sociaux capables d’assurer par eux-mêmes des formations sur la traite des personnes au Bénin. » a-t-il fait savoir avant d’ajouter plus spécifiquement qu’il s’agit ce jour « de faire un rappel sur les généralités le contexte les concepts clés de la traite des personnes renforcer les connaissances des participants sur le cadre juridique et institutionnel en matière de lutte contre la traite des personnes à la fois sur les plans national et international, de mettre à disposition les outils techniques et connaissances nécessaires au participant pour détecter, identifier une potentielle victime et procéder à son audition selon la procédure adéquate. »
Tout comme lui, le chargé de projet régional Expertise France, Modeste KRAH, a précisé que ces ateliers s’inscrivent dans la poursuite des actions du projet régional d’appui contre la traite des personnes dans 6 pays du Golfe de Guinée en cours de mise en œuvre par Expertise France et cofinancé par l’Union européenne et la France. Selon lui, « le projet régional mis en œuvre par expertise France a donc contribué au Bénin comme dans les autres pays à renforcer la coordination de l’action gouvernementale, la répression des faits de traite des personnes, la prise en charge des victimes de la traite et la coopération régionale dans cette approche. Le volet répressif et la prise en charge des victimes jouent un rôle très essentiel.»
Dans son discours d’ouverture, Yacoubou Amadou, directeur adjoint de cabinet du ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, a rappelé l’engagement du gouvernement béninois dans la lutte contre la traite des personnes. Il a également souligné l’importance de cet atelier de formation pour renforcer les capacités des acteurs de la lutte. ‘’L’arsenal législatif de la République du Bénin a connu une évolution notable ces dernières années. Ces dispositions ont permis de nos jours de connaître des avancées sur plusieurs plans en l’occurrence en matière d’intensification de prise en charge des victimes. Ces instruments s’appliquent à la lutte contre la traite notamment dans la prévention de la protection la répression, l’entraide judiciaire, le rapatriement des victimes la réhabilitation la réintégration la prise en charge la réinsertion et la coopération entre les États.’’ A-t-il souligné.
Pour finir, le DAC Amadou a enfin appelé les participants à s’impliquer pleinement dans les travaux de l’atelier afin de tirer le meilleur parti de cette formation. ’’Mon vœu est que durant ces 3 jours de communication que vous ayez une idée, une valeur ajoutée à vos connaissances et que vos stratégies soient affinées dans cette lutte pour contribuer efficacement et surtout à insuffler une nouvelle dynamique aux efforts de lutte contre la traite des personnes au Bénin.’’
Les travaux de l’atelier qui ont démarré ce mardi se dérouleront sur trois jours et seront animés par des experts nationaux et internationaux.
Vignon Justin ADANDE