La Cédéao dans le communiqué final de son Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement tenu à Abuja le samedi 24 février dernier et rendu public hier dimanche 25 février 2024, la communauté a rappelé son apport financier à trois pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ayant décidé de se retirer de la Cédéao en avançant comme raison n’avoir reçu aucune aide de cette organisation sous régionale pour lutter contre le terrorisme. Mais la décision finale, c’est-à-dire le communiqué final du sommet extraordinaire des chefs d’État a prouvé le contraire.
Au cours de cette assise, la conférence a rappelé sa contribution dans le cadre de la coopération sous régionale pour la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité organisée. Ainsi, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont bénéficié “d’une enveloppe de 100 millions de dollars des États-Unis, mobilisés par l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) au titre du Plan d’action de la Cédéao contre le terrorisme”. D’autres montants ont été également reçus par ces trois États soit 7,5 millions de dollars “en vue de l’acquisition d’équipements destinés à l’aider à lutter contre le terrorisme. Donc sans pour autant exagérer, on peut affirmer que la Cédéao n’est pas restée invisible face aux problèmes de terrorisme que traversent ces trois pays.
Ces États décidés à quitter la Communauté
Les trois pays à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger malgré les efforts de la Cédéao, sont décidés à se retirer. Un retrait qui peut créer des préjudices sur plusieurs plans notamment politiques et sécuritaires. Dans le communiqué final, on peut lire : « Le retrait aura des incidences sur la coopération en matière de sécurité, d’échange de renseignements et de participation aux initiatives régionales de lutte contre le terrorisme, notamment l’initiative d’Accra et les activités de la Force multinationale mixte ». Aussi, selon le communiqué, ce retrait pourrait conduire à « un isolement diplomatique et politique sur la scène internationale, où les pays avaient obtenu un soutien pour leurs candidats et leur candidature lors des compétitions à des postes internationaux au sein de l’Union africaine, des Nations unies et d’autres organismes similaires ».
Il est clair qu’avec le départ de ces trois États, la communauté et la sous-région toute entière sera fragilisée lorsqu’il s’agira de prendre une décision unanime.
Alassane IMOROU SANDA