Fermer les carrières non autorisées, impliquer les maires et engager leurs responsabilités dans le suivi rapproché afin de leur permettre d’engranger les ressources indispensables au développement des communes, sont entre autres les nouvelles dispositions prises par le gouvernement du président Patrice Talon pour endiguer le phénomène de l’ouverture anarchique et illégale des carrières au Bénin.
C’est donc pour sensibiliser les préfets, les maires, les chefs d’arrondissement et autres acteurs impliqués dans la gestion des communes sur ces mesures urgentes que le ministre de l’eau et des mines Samou Séidou Adambi et son homologue de la gouvernance locale Alassane Séidou, accompagnés d’une délégation gouvernementale,se sont rendus mardi dernier, après l’étape de l’Atlantique, dans les départements du Mono et du Couffo.
Partant du constat que les sites illégaux et clandestins de carrières de ressources minérales présentant des risques majeurs pour l’environnement et la sécurité, et constituent un danger pour les mineurs maladroitement embauchés, le ministre Adambi n’a pas pris par quatre chemins pour clarifier le rôle de chaque acteur dans le processus d’ouverture et d’exploitation des carrières. « Les élus communaux doivent veiller à interdire l’ouverture de carrières anarchiques sur leur territoire » pour protéger les miniers et permettre aux communes et à l’Etat de pouvoir réellement tirer grands bénéfices de l’exploitation de nos ressources minières, a indiqué l’autorité ministérielle.
Ainsi, parce que « les maires non seulement vivent au sein des populations mais aussi sont au courant de tout ce qui se passe sur leur territoire », ils sont dans une position stratégique par rapport à la lutte contre le fléau, dira pour sa part le ministre Séïdou. Et si ces élus se rendent complices de ce qui se passe et qui est aujourd’hui déploré sur le terrain, « ils risquent d’en répondre », a-t-il renchéri. A l’unisson, les acteurs communaux ont salué l’initiative et la démarche gouvernementale, avant de plaider pour que le gouvernement les aide à réellement réorganiser voire assainir le secteur. Ils ont à cet effet des attestations d’autorisation d’ouverture et d’exploitation des carrières de ressources minérales.
Justin KIKI