(Ça arrange finalement tout le monde)
Le président Patrice Talon a dit devant le monde entier n’être demandeur de rien et ne souhaite même plus qu’on touche à une seule virgule de cette constitution.
Mais au départ, il n’était pas contre. Conscient qu’il ne s’inscrivait pas dans cette option de révision pour s’éterniser au pouvoir, le président Talon était bel et bien pour une révision de la constitution. Il n’était pas contre cette révision pour deux bonnes raisons. D’une part pour s’assurer d’une bonne retraite et d’autre part, pour faire plaisir aux députés de son camp.
Quel député, mouvance et opposition comprises, ne souhaite pas parrainer ? Toute hypocrisie gardée, tous les députés de cette législature veulent tous avoir cette chance d’avoir son mot directement dans cette élection présidentielle. Parrainer un président qui gagne est déjà en soi une bonne signature, une assurance d’être réellement de cette nouvelle mouvance.
Pour l’avoir servi, le président Talon voulait tout faire pour donner cette chance aux députés de cette 9ème législature. Mais pour cela, il va falloir passer la présidentielle en premier quitte à grignoter quelques semaines de son quinquennat. Toute chose qui lui permettra aussi de laisser libre choix au prochain président de se donner une majorité confortable à l’Assemblée. Mais ce que le président Talon cherche en réalité, c’est de se faire remplacer par un président fort de sa majorité parlementaire afin d’avoir l’arsenal politique nécessaire pour lui garantir une retraite paisible.
Puisque la réalité est là, qu’aucun des prétendants au fauteuil, au sein de la mouvance, n’a pas le charisme en partage avec l’actuel président, pour tenir les choses comme lui, il lui fallait, à coup sûr, un confort parlementaire pour réussir sa première mission : épargner le président Patrice Talon devenu vulnérable, de tout projet funeste de la part de ses nombreux ennemis.
En réalité, loin du président Talon une quelconque idée d’un troisième mandat. Il y a longtemps qu’il est prêt à partir. Mais il lui faut se donner les moyens de s’assurer une bonne vie après la présidence. Toute chose qui explique à bien des égards, cet attachement de l’honorable Assan Séibou à sa proposition de loi qu’il sait clean et qui finira par avoir l’adhésion de ses autres collègues. Maintenant que c’est établi, que l’affaire arrange finalement tout le monde et rassurera le président Talon dans son option de rester bien coller à son éthique pour ne pas ne pas devenir, un Ouattara. Mais il y a l’ancien président Boni Yayi. Pour lui, c’est une affaire personnelle et même de personnes. Puisqu’il n’a pas pu toucher la constitution, le président Talon est qui pour avoir deux fois cette chance ? Voilà où se trouve son problème. Car il sait pertinemment qu’il ne peut plus y avoir un troisième mandat dans cette affaire
Aboubakar TAKOU
