En Guinée, les autorités ont publié, mercredi 26 mars au soir, un décret annonçant la « prise en charge des frais d’indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009 ». Un geste qui intervient huit mois après la condamnation historique pour crimes contre l’humanité de Moussa Dadis Camara et d’anciens responsables de la junte. À ce jour, les 400 parties civiles attendent toujours réparation.
Dans une série de décrets lus à la télévision nationale mercredi 26 mars au soir, le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, a annoncé la « prise en charge des frais d’indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009 ». Cette décision vise à appliquer les réparations ordonnées par la justice, qui prévoient des compensations allant de 200 millions (plus de 20 000 euros) à 1,5 milliard de francs guinéens (plus de 160 000 euros), selon les cas.
Cependant, aucune précision n’a été donnée sur le montant des indemnisations ni sur la date de leur versement. Des ambiguïtés que l’État doit lever, estime Alsény Fall, chargé de communication de l’Organisation guinéenne des droits humains, qui accompagne les victimes depuis le massacre.
« Le plus important aujourd’hui est que les victimes puissent rentrer en possession de ces fonds. Dans la mesure où, beaucoup d’entre elles sont malades, qu’elles ont besoin de soins et vivent dans la précarité », a déclaré Alsény Fall, porte-parole de l’Organisation des droits humains en Guinée.
Le massacre avait fait au moins 156 morts et des centaines de blessés dans un stade de Conakry.
