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Politique

Micro-trottoir à Parakou sur l’arrestation de Réckya Madougou : Parakou opte pour la paix et la justice

Ces derniers jours ont été très difficiles pour la population béninoise en général et celle de Parakou en particulier. La récente arrestation de leur sœur Réckya Madougou suscite beaucoup d’émotions dans cette ville.

Nous nous sommes rendus pour mieux comprendre ce qui se passe ? Quelle est l’état d’âme au niveau des populations ? Et que faire pour préserver la paix en cette période électorale ? Le point à travers ce micro-trottoir réalisé dans la Cité des Koburu.

Les réactions

 Séidou maman arouna : Nous, depuis que tous, on a appris son arrestation par la police, nous nous sommes découragés parce qu’on ne sait pas ce qui se passe. Parce que depuis les années passées, on n’a jamais eu les problèmes qui se posent aujourd’hui. Tout le monde, nous sommes découragés.

Fayath quenum : Quand on entend assassinat en ces périodes très fragiles, vraiment ça crée la psychose dans le mental des Béninois. Et vous savez dans un pays de droit comme le nôtre, force doit rester à la justice. Là il ne s’agit même pas de tester à la justice ; là il ne s’agit même pas de porter un jugement de valeur sur ce qu’a dit le juge ou pas, nous faisons confiance à notre justice, la justice va trancher. Mais ce que nous autres nous voulons, c’est la paix dans le pays. Nous devons aller aux élections, oui mais dans la paix, dans la sérénité. Et nous devons être tous des ambassadeurs de la paix.

Séidou maman arouna : Par rapport à ça, on veut que la balle soit mise à terre parce que ce n’est pas avec la violence, on va construire notre pays. Si vous voyez aujourd’hui les pays voisins par rapport à la côte d’ivoire, ce qui s’est passé les mois passés, ce n’est pas du tout bon. C’est nous-mêmes qui devons construire notre pays. Ce n’est pas avec la violence on va construire notre pays. On veut la paix.

Afoudah biaou augustin : Nous sommes dans un état de droit et comme nul n’est au-dessus de la loi, la justice béninoise est là pour toute la population du Bénin. Selon les rumeurs, il aurait eu une information par rapport à un système de terrorisme et l’assassinat des cadres de Parakou. En tant que jeune, vous savez les élections dans ces périodes électorales doivent être une période de fête et que le meilleur doit gagner. Chacun en tant que candidat est libre dans ses actions pour présenter ses projets de société. C’est à la population de sanctionner les différents candidats en liste. Mais étant donné que la justice a appris des tentatives d’assassinat de certains cadres, c’est normal que la justice interpelle ces acteurs pour les écouter dans un premier temps et analyser et mener des enquêtes par rapport à l’évènement. Nous pensons que la justice béninoise est en train de faire son travail et que les enquêtes doivent aller jusqu’au bout.

Séidou maman arouna : Depuis avant-hier, les Parakois ne sont pas contents avec ce qui se passe. Nous proposons au président de la République, on lui demande pardon au nom de tous les Parakois. Je suis en train… on lui demande pardon encore avec ce qui s’est passé avec Réckya Madougou. Il n’a qu’à voir son cas, on va s’entendre parce qu’il n’y a personne qui ne commet pas d’erreur.

Le président, c’est le premier supérieur au Bénin. C’est le premier magistrat au Bénin. Tout ce qui va commencer au Bénin, c’est lui qui doit dire son dernier mot.

Fayath quenum : La paix étant la chose la plus précieuse de tous les Béninois pendant cette période électorale, en tant que jeune leader de la ville de Parakou, cela nous interpelle à promouvoir la paix au sein de la population et militer pour que la paix règne davantage.

Séidou maman arouna : En tant qu’un digne fils du nom, en tant que sachant de la ville de Parakou, par rapport au problème de Réckya Madougou, le président n’a qu’à voir pour régler ce cas. Comment la situation va baisser parce qu’on veut la paix.

Armel ahouandé : On doit se poser des questions, vraiment parce qu’on a l’impression que maintenant c’est une chasse à l’abattu où la peau ou la tête de Réckya est mise à prix. Tout à l’heure elle avait commencé par appeler les citoyens ou les Béninois à la paix ; elle avait demandé surtout que les élections soient ouvertes à tout le monde. Subitement, on dit bon qu’elle est mêlée à une situation d’assassinat. Moi, je me pose assez de questions.

Séidou maman arouna : Moi je ne peux rien dire là, c’est eux qui connaissent leur travail. Donc, il n’a qu’à revoir comment Ils vont gérer pour mettre la balle à terre dans notre pays afin que les élections se déroulent dans la paix. C’est ce que moi je peux dire par rapport à l’assassinat, même aujourd’hui si l’homme est prêt pour assassiner, si tu n’as pas dit, si Dieu ne lui donne pas la force, ça ne peut pas marcher. Celui qui veut l’assassiner, ce n’est ni lui qui possède ta vie, il voulait faire l’assassinat… Donc, ce que je dis là, le juge n’a qu’à revoir comment ils vont gérer pour ramener la paix et la balle à terre.

Armel ahouandé : Que le procureur fasse son travail et surtout bien son travail et que la vérité apparaisse au grand jour.

Ismael guibul : Réckya Madougou étant candidate n’était pas la seule candidate dont le dossier a été rejeté. Donc, si elle a été arrêtée, ça veut dire qu’elle a été soupçonnée des faits et puis à travers la déclaration du procureur de la Criet, j’invite la population à rester au calme parce que nous sommes dans un pays de droit et que la justice est indépendante. Que la justice fasse son travail et que si elle est mêlée à cette affaire, nul n’est au-dessus de la loi. Que la loi soit appliquée à elle mais dans le cas contraire, si elle n’est pas concernée dans l’affaire, qu’elle soit libre de ses mouvements.

Akpékpami victorine : Ça ne me fait pas chose là parce que c’est l’Etat qui juge ; peut-être, il a vu quelque chose, c’est pourquoi elle a été arrêtée. Donc, il faut qu’il y ait la paix, que tout va bien que l’élection se passe bien et qu’il y ait la paix. C’est tout ce que moi je demande.

Rodrigue amouloy : La situation que nous traversons au Bénin actuellement, je demanderais un peu de calme à tous nos dirigeants car nous sommes appelés à vivre ensemble. Quelles que soient les situations que nous traversons aujourd’hui. Demain, je pense que la basse-cour serait partagée entre nos dirigeants et nous-même. Alors si nous devons avoir des comportements aujourd’hui et que demain nous ne pouvons pas nous regarder en face, ce n’est pas du tout bien. Et je demanderais le calme à tout chacun de nous.

Aliou babayo : J’ai suivi avec beaucoup d’attention le mercredi passé l’interpellation de la candidate Réckya Madougou disqualifiée pour l’élection présidentielle de 2021. Et il lui a été reproché qu’elle est complice de certains actes dont l’élimination de certains leaders politiques. Ce qui inquiète déjà la population et le gouvernement ayant multiplié les actes et les communiqués de paix depuis des jours à venir a jugé nécessaire face à cette situation d’interpeller et d’écouter la dame, la candidate Réckya Madougou. Cela pour mon avis n’est pas encore grave.  C’est juste pour l’écouter et savoir si les faits qui lui ont été reprochés sont vérifiés. Toute la population béninoise doit garder sa patience et laisser la justice béninoise faire son travail.

Cherif : Elle est une candidate que nous tous on voulait par rapport à ce qui s’est passé et que moi j’ai vu sur les réseaux sociaux avec les meetings qu’elle a fait sur les réseaux sociaux. Les gens qu’elle a regroupée pour parler de 05 avril de Patrice Talon n’est pas normal d’abord. Parce qu’elle est recalée d’abord mais elle doit aller se revoir.

Comment faire pour résoudre la situation là. Avec ce qu’ils sont en train de faire là, on n’aura pas la paix. Nous, on veut la paix à Parakou. On veut voter dans la paix.

Abdou fatai : Réckya Madougou, nous sommes en train de prier pour elle. Que la justice fasse son travail mais aujourd’hui, on a peur depuis que la Criet a été créée. Ils n’ont jamais jugé quelqu’un et que la personne va remporter la victoire. On t’amène là-bas, déjà on sait déjà quel camp, on va t’emmener

Séidou maman arouna : Nous sommes en colère, mais après tout on a tout fait on a vu que seul Dieu qui donne parce que si c’est la force qui donne aujourd’hui avec tout ce qu’on a fait là, ça va marcher. On a tout fait. Si on dit un président, c’est lui le Dieu ; après le Dieu, c’est eux. Même dans le Saint Coran, Dieu a parlé d’eux. Donc, si quelqu’un est devenu président aujourd’hui, on sait qu’après Dieu c’est eux ; et que si Dieu a désigné quelqu’un, tu vas le suivre jusqu’à son dernier.

Propos transcrits par Christ-Paterne HOUNHOUENOU

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