A la faveur d’un point de presse tenu ce samedi 8 octobre 2022, à la Bourse du travail à Cotonou, le Syndicat National des Enseignants Professionnels (SYNEPRO), soutenu par la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin), a dénoncé des cas d’injustice que subissent depuis quelques années les Professeurs Adjoints (PA) des promotions 2014 et 2016. Ceci, à travers une déclaration lue par le Secrétaire administratif et Représentant du SYNEPRO, Narcisse HOUSSA-GANSI.
Selon sa déclaration, «…admis régulièrement au concours d’entrée à la fonction publique, les professeurs Adjoints se voient condamnés à rester dans ce corps encore pour longtemps. Du moins, c’est bien ce que révèlent les dispositions en cours pour les plans de formation dans ce sous-secteur du système éducatif. Pour preuve, les notes de service N°061/SGM/MESTFP/DESG/SA du 15 Février 2022 et N°593/SGM/MESFTP/DESG/SA du 04 Octobre 2022 invitant les enseignants Agents Contractuels de Droit Public de l’Etat des promotions 2014 et 2016 en attente de formation, ont exclu catégoriquement les Professeurs Adjoints de ces promotions ».
Après donc respectivement huit (08) ans et six (06) ans de service, ces PA remplissent les conditions d’ancienneté pour une mise en formation, mais sont malheureusement laissés sur le carreau. C’est donc à juste titre que les PA de 2014 et 2016 réclament leur mise en formation après 08 ans et 06 ans de carrière et la prise en compte des 04 années passées sous CDD dans leur avancement.
En prenant la parole, la 3ème Secrétaire Générale Adjointe de la CSA-BENIN, Paulette HANGBE épouse DJOSSA, a affirmé le soutien total de la CSA-BENIN au SYNEPRO dans cette lutte tout en estimant que cette revendication est tout à fait légitime.
Pour le Secrétaire Général de la Fédération des Syndicats de l’enseignement (FédéSEN) de la CSA-BENIN, Christian LOKOSSOU, il s’agit d’une situation d’injustice flagrante. «La situation ici c’est que des gens ont été recrutés sur la base de diplômes professionnels et ils aspirent encore évoluer dans le corps, ils aspirent encore avoir d’autres diplômes; ce qui est bien normal. Mais l’Etat sous la barrière des textes, dit qu’il ne sera pas en mesure de les former, ce qui est une injustice dans la mesure où les collègues entre-temps s’étaient déjà faits former à leurs propres frais et maintenant une fois recrutés, l’Etat doit pouvoir les encourager et les envoyer en formation. Ce qui n’est pas en train d’être le cas actuellement.» A-t-il expliqué. Il invite le chef de l’État Patrice Talon à intervenir et accompagner ces PA afin de les faire former pour une meilleure qualité de l’enseignement dans les écoles.
Mariette DOMINGO
A lire ici l’intégralité de la déclaration du SYNEPRO :