Des heurts ont éclaté à Maputo, la capitale du Mozambique, entre manifestants et forces de l’ordre ce jeudi 7 novembre 2024.
En effet, ces tensions font suite à l’appel de Venancio Mondlane, candidat de l’opposition à l’élection présidentielle, qui a organisé une grande marche contre les fraudes électorales. Les manifestations, qui ont débuté il y a une semaine, ont été durement réprimées, entraînant déjà la mort d’une vingtaine de personnes. Dès le matin, des affrontements ont eu lieu dans le quartier de Maxaquene, où la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser un groupe de manifestants. La zone, proche de l’aéroport, a été bouclée, et les forces de l’ordre ont empêché les manifestants d’accéder au centre-ville, déjà désert en raison de la forte présence policière et militaire. Des unités d’intervention rapide, équipées de véhicules blindés, ont été déployées pour disperser rapidement tout rassemblement.
De son côté, le gouvernement a imposé des restrictions d’accès à internet, rendant difficile l’utilisation des réseaux sociaux. Cette décision, justifiée par les autorités comme un moyen d’empêcher la diffusion de contenus incitant à la violence, a été critiquée par Human Rights Watch, qui appelle à leur levée, soulignant qu’elles portent atteinte aux libertés d’information et d’expression et compliquent la vie quotidienne de nombreux Mozambicains, pour qui l’internet est essentiel à leurs activités économiques.
Samiratou KASSOUMOU