Lors de sa récente visite au Brésil, le président du Bénin Patrice Talon, a annoncé que le Bénin pense octroyer la nationalité béninoise aux Afro-descendants du pays. Interrogé sur cette question le vendredi 24 mai dernier, Léandre Houngbédji a d’abord rappelé que : « si vous êtes étranger et vous vivez au Bénin, au bout de cinq ans, vous pouvez demander la nationalité ». Mais la récente décision n’a rien à voir avec ça, puisque ici, il s’agit d’une reconnaissance. C’est comme si le demandeur est provisoirement Béninois et pendant trois ans, il a droit au passeport béninois. Au cours de ces trois années, le demandeur est tenu de venir faire au moins un séjour au Bénin. Selon lui, quelqu’un peut obtenir la nationalité par reconnaissance et choisir après de ne pas aller au bout. « Si vous venez faire ce séjour, maintenant vous êtes éligible au certificat de nationalité pour être un Béninois plein », précise le porte-parole. Il ajoute : « pendant que vous êtes dans le processus, vous ne pouvez pas candidater pour la fonction publique, vous ne pouvez pas être élu, vous ne pouvez pas être éligible ». Selon lui, c’est à la personne de demander à bénéficier de cet avantage, puisque demander à obtenir une nationalité quand ce n’est pas sa nationalité de naissance, la plupart du temps, c’est pour une question de feeling, de fierté. Il se dit quand-même convaincu que « si quelqu’un le fait et vient au Bénin, l’accueil, la chaleur, la dynamique transformatrice qu’il y a ici aujourd’hui, tout cela serait de nature à convaincre cette personne de revenir, de faire venir d’autres » soutient-il.
Notons que ce projet d’octroi de nationalité béninoise aux Afro-descendants, est une décision prise en conseil des Ministres du 8 mai 2024 et déjà transmise à l’Assemblée nationale. Les Afro-descendants qui bénéficieront de nationalité par reconnaissance auront « tous les droits et obligations qui y sont attachés, conformément à l’article 36 de la loi n° 2022-32 du 20 décembre 2022 portant code de la nationalité en République du Bénin » sauf les « droits politiques et de l’accès à la Fonction publique béninoise », avait précisé le compte du Conseil.
François d’Assise BATCHOLA