Les professionnels des médias ont été conviés a un atelier de renforcement de capacité sur le traitement des informations sécuritaires en général et en particulier sur celle relative à la prévention de l’extrémisme violent à Natitingou.
En effet, cet atelier qui rassemble plusieurs journalistes locaux et nationaux à Natitingou a débuté ce mardi 11 juin et prendre fin jeudi 13 juin 2024. Face aux menaces des groupes terroristes, le gouvernement du Bénin avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), s’est doté d’une stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent et de la lutte contre le terrorisme dont la mise en œuvre nécessite l’accompagnement des partenaires au développement. C’est ainsi que, les Pays-Bas et le PNUD ont décidé d’apporter leurs contributions à l’opérationnalisation de cette stratégie et à l’atteinte des objectifs du pays en matière de prévention de l’extrémisme violent et de lutte contre le terrorisme à travers la mise en œuvre du « Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les Conflits liés à la Transhumance ». L’objectif poursuivi est de renforcer notre savoir et notre savoir-faire en matière du traitement des informations sécuritaires en général et particulièrement sur celles relatives à la prévention de l’extrémisme violent pour des médias engagés pour une paix durable. La coordinatrice à la cohésion sociale, Sakinath Bello, s’adressant aux professionnels des médias affirme : « Vous avez le pouvoir de construire et de déconstruire par l’information, vous avez une grande responsabilité dans ce combat de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent dans notre pays. Il est donc nécessaire qu’ensemble, nous travaillions à vous permettre de jouer un rôle plus actif dans la consolidation de la cohésion sociale, de la paix et de la prévention de l’extrémise violent par des informations de qualités, constructives, porteuses de paix et de vivre ensemble. Le directeur départemental de la police républicaine de l’Atacora, Richard Akodandé, a invité les professionnels des médias à une bonne collaboration pour mieux relayer les informations.
Par la suite, le préfet du département de l’Atacora, Déré Lydie Chabi Nah, a remercié les différents acteurs ayant unis leurs forces pour l’organisation de cette rencontre. Elle affirme : « Les organes de presse jouent un rôle prépondérant
dans cette stratégie pour sensibiliser les populations,
assurer la visibilité des actions mises en œuvre par
différents acteurs, communiquer sur les incidents en
cas d’attaques ou sur certaines opérations militaires ». Néanmoins, il s’est révélé que les efforts des médias
peuvent entretenir des équivoques préjudiciables à la
quiétude sociale si des mesures d’encadrement ne sont
pas associés au traitement et à la diffusion de
l’information. Elle invite donc les professionnels des médias à une très grande prudence dans la
communication autour de cette activité qu’elle souhaite
prolifique dans l’intérêt de la cohésion sociale.
Pour finir, cet atelier sera axé sur huit (08) communications qui sont entre autres : Arsenal juridique sur le terrorisme. Quelques faits marquants ; aperçu sur la sécurisation des aires protégées au Bénin et la répression
du terrorisme ;
approche éditoriale et gestion par les médias de l’information relative à
l’extrémisme violent, la radicalisation et le terrorisme ;
collecte, traitement et diffusion de l’information sur le terrorisme ;
le terrorisme et les manipulations via internet ;
rôles et responsabilités des médias dans un contexte sécuritaire caractérisé par les menaces extrémistes et terroristes ; les interactions souhaitées entre les FDS et les professionnels des médias pour le traitement des informations relatives à l’extrémisme violent et enfin contribution du PNUD aux efforts de lutte et de prévention du terrorisme.
Samiratou KASSOUMOU