Plus de deux ans après le renversement du président Mohamed Bazoum par un coup d’État, ses enfants ont publié une tribune dans Jeune Afrique pour exiger la libération de leurs parents, toujours détenus à la résidence présidentielle de Niamey. Ils y qualifient les accusations de « infondées » et dénoncent des conditions de détention inhumaines.
L’ancien président nigérien Mohamed Bazoum est séquestré depuis 865 jours, de même que son épouse, Hadiza, depuis le putsch du 26 juillet 2023 dirigé par le général Abdourahamane Tiani. Leur silence a été rompu par leurs enfants – Lucas, Zazia, Hinda, Haoua et Salem Bazoum – qui dénoncent le refus des autorités militaires de les déférer devant un tribunal, en l’absence, selon eux, de preuves tangibles pour étayer les accusations de « haute trahison » et de « complot contre la sûreté de l’État ».
Ils contestent la véracité des allégations, qui s’appuieraient sur des enregistrements jamais divulgués, concernant notamment une prétendue demande d’intervention militaire étrangère. Les enfants relèvent par ailleurs la sévérité des conditions de détention et l’isolement total imposés à leurs parents, un traitement qu’ils opposent à la liberté dont jouit l’ancien président Mahamadou Issoufou, proche allié de M. Bazoum.
Ils lancent un appel à la mobilisation des Nigériens et de la communauté internationale pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme une injustice.
Jean De Dieu TRINNOU



