L’armée américaine a enfin signé son engagement de retirer ses soldats et matériels du territoire nigérien. De ce qui ressort de plusieurs jours de négociations entre les armées nigériennes et américaines à Niamey, le retrait se fera au plus tard le 15 septembre 2024. Le communiqué conjoint signé par les deux parties, précise que le retrait se fera dans le respect mutuel et la transparence.
Les deux pays ont indiqué dimanche 19 mai dans un communiqué conjoint avoir « trouvé un accord de désengagement pour effectuer le retrait des forces américaines qui a déjà commencé ».
Deux mois après la dénonciation de l’accord de coopération militaire par le régime de Niamey, arrivé au pouvoir par un coup d’État en juillet 2023, les forces américaines commencent donc à faire leurs bagages. Cette décision intervient après plusieurs jours de discussions entre une délégation du département américain de la Défense et leurs homologues nigériens à Niamey cette semaine écoulée, « en toute transparence et un parfait respect mutuel entre les deux parties ».
Des procédures ont été établies pour « faciliter l’entrée et la sortie du personnel américain, y compris les autorisations de survol et d’atterrissage pour les vols militaires », indiquent les deux pays, dimanche. Des garanties de « protection et de sécurité » ont également été données aux forces américaines durant leur retrait.
Face aux exigences de Niamey, Washington a accepté mi-avril de retirer du pays ses soldats déployés dans le cadre de la lutte antidjihadiste. Leur nombre est estimé à 650 auxquels s’ajoutent quelques centaines de contractuels. Au Niger, les États-Unis disposent notamment d’une importante base de drone près d’Agadez construite pour 100 millions de dollars.
« Le retrait des forces américaines n’entache en rien la poursuite des relations entre les États-Unis et le Niger dans le domaine du développement », indiquent les deux pays dans le communiqué de dimanche. La coopération américaine pour l’aide au développement devrait en effet se poursuivre avec un nouvel accord d’un montant de près de 500 millions de dollars sur trois ans, selon le ministère nigérien des Affaires étrangères.
Marcel AGBAGAN (Stag)