Plus de 50 personnes ont été enlevées vendredi 1er août dernier dans l’État de Zamfara, au nord-ouest du Nigeria. Les auteurs seraient des hommes armés identifiés comme des « bandits », selon un rapport rédigé par l’ONU. Une nouvelle illustration d’une violence en expansion dans une région en proie à l’insécurité.
Les faits se sont déroulés dans le village de Sabon Garin Damri, attaqué par un groupe armé lourdement équipé. Selon un rapport sur les violences au Nigeria, rédigé par des experts pour les Nations unies et consulté par l’AFP, il s’agit du premier enlèvement massif signalé dans ce secteur en 2025. Mais la tendance inquiète : les attaques se font de plus en plus organisées et de plus grande ampleur dans le nord de l’État de Zamfara.
Depuis plusieurs années, les États du centre et du nord-ouest du Nigeria sont la cible de gangs criminels qualifiés de « bandits » par les autorités. À l’origine de conflits locaux pour l’accès à la terre et à l’eau, ces violences ont évolué vers une forme de criminalité organisée : enlèvements contre rançon, pillages de villages et prélèvements illégaux de taxes sur les populations rurales.
Le mois dernier, 33 otages enlevés en février ont été tués par leurs ravisseurs dans le Zamfara, malgré le paiement d’une rançon de plus de 30 000 dollars. Trois nourrissons seraient morts en captivité. La situation sécuritaire s’est également aggravée avec l’émergence du groupe jihadiste Lakurawa, actif depuis peu dans le nord-ouest.
Les autorités ont récemment intensifié leurs opérations militaires. Mi-juillet, 95 membres présumés de groupes armés ont été tués lors d’une opération conjointe de l’armée de terre et de l’armée de l’air dans l’État du Niger. Une semaine plus tard, 45 autres ont été abattus dans le centre du pays, à la suite d’un renseignement signalant une attaque en préparation dans la région d’Iburu.
Fallone CHABI-BONI



