Les performances économiques sous la direction du ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances Romuald Wadagni sont saluées, notamment la consolidation budgétaire et la gestion proactive de la dette et ce bien que confronté à des obstacles tels que les répercussions du coup d’État au Niger et la réforme des subventions des hydrocarbures au Nigeria.
Car, le Bénin maintient une croissance économique robuste, soutenue principalement par le secteur agro-industriel. Mieux, le Bénin reste logé 3 crans en dessous de la catégorie “investissement” qui regroupe les émetteurs dont la solvabilité́ et la qualité́ de crédit sont relativement élevées. En ce qui concerne cette notation, le Bénin est l’une des meilleures notes de crédit d’Afrique subsaharienne. C’est à travers un rapport d’évaluation publiée le 8 mars 2024 par l’agence américaine de notation Fitch Ratings que la note de crédit “B+” du Bénin avec une perspective stable lui a été reconduite.
Malgré les notations du Bénin qui sont soutenues par une forte croissance économique, un récent bilan de réformes économiques et structurelles, notamment dans le domaine des finances publiques, et une gestion proactive de la dette, les chocs provoqués par le coup d’État militaire au Niger, la fermeture des frontières qui a suivi, impactant les secteurs du commerce et des transports, la réforme des subventions des hydrocarbures au Nigeria qui a fait grimper le prix de l’essence de contrebande importé du Nigéria et qui sert à approvisionner le Bénin, la croissance du PIB devrait rester 6,3 % en 2023 avant de fléchir légèrement à 6,2% en 2024 et 2025. Ce qui témoigne d’une bonne dynamique encouragée par le secteur agro industriel, qui bénéficie de la mise en exploitation de la zone économique spéciale de Glo-Djigbé.
Selon le rapport de Fitch, le Bénin grâce au leadership de son ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances Romuald Wadagni a enregistré des progrès réalisés dans la réduction du déficit budgétaire et du ratio dette/PIB, bien que des défis persistent, tels que le faible PIB par habitant et une économie peu diversifiée. Fruit de cette notation qui permet au Bénin d’accéder à des financements concessionnels et commerciaux favorables. Ce qui témoigne les efforts du gouvernement pour stimuler le développement économique du pays
En ce qui concerne la gestion des finances, l’Agence Fitch indique que le Bénin possède la bonne performance du Bénin en matière de consolidation budgétaire. Grâce aux efforts du gouvernement mis en œuvre avec le concours du FMI, le déficit budgétaire s’est réduit de 5,5% du PIB en 2022 à 4,4% en 2023, tandis que les dépenses totales ont augmenté de 7,9% en glissement annuel pour atteindre 19,6% du PIB. Les investissements ont continué de surperformer atteignant 8,6 % du PIB en 2023. L’agence prévoit à ce titre une réduction du déficit à 3,8 % du PIB en 2024 et à 3,2 % en 2025.
Le Bénin a également marqué des points positifs en matière d’endettement. Le ratio dette/PIB est de 54,1 % en 2023 et devrait diminuer à 52,5 % d’ici 2025, anticipe l’agence américaine de notation. Ces avantages sont cependant contrebalancés par plusieurs facteurs notamment « un PIB par habitant et des indicateurs de développement faibles par rapport à ses pairs notés « B », une économie relativement petite et non diversifiée fortement exposée au Nigeria et à l’agriculture, un niveau élevé d’informalité de l’économie limitant les recettes publiques et des incertitudes importantes liées aux développements régionaux », regrette Fitch.
Avec cette note, le Bénin bénéficie d’un bon accès aux financements concessionnels et commerciaux, ce qui lui confère une flexibilité importante pour couvrir ses besoins de financement. Pour cete année 2024, le pays a mobilisé dans le cadre de sa première émission obligataire en dollars, 750 millions USD (environ 458 milliards FCFA) pour un taux d’intérêt annuel de 7,96% sur 14 ans.
Vignon Justin ADANDE