Celui qui ne s’est pas noyé dans un grand fleuve, ne vient pas mourir dans un verre d’eau. La réouverture de la frontière avec le Niger n’est plus qu’une question d’heures.
Le chimpanzé sue mais son pelage ne laisse pas entrevoir la réalité. Ce qui se passe en sourdine loin des caméras et autres vecteurs de communication, dépasse nos constats de profanes. Le retour à l’ordre constitutionnel voulu par la Cedeao n’implique pas exclusivement la voie des pressions et autres embargos. Le Nigérian Tinubu l’a martelé à plusieurs reprises. C’est vrai que les militaires ne pourront pas s’éterniser au pouvoir au Niger comme en Guinée, au Mali et au Burkina-Faso, aussi vrai que le soleil se lève à l’Est pour se coucher à l’Ouest, ce retour à l’ordre constitutionnel au Niger, se fera. Les fermetures des frontières auront été de très vieux souvenirs puisque la diplomatie aurait réussi à ramollir la position des uns et des autres. Concernant le Bénin, Patrice Talon qui a tricoté le tissu de la paix en déconfiture depuis 20 ans dans l’église protestante méthodiste, et a réussi à unir la communauté musulmane du Bénin, elle-même en souffrance depuis des années, a les moyens de négocier auprès de ses pairs de la Cedeao la réouverture des frontières avec le Niger. Les choses ont commencé à se mettre en place et des émissaires sont à pieds d’œuvre. Faisons juste confiance au président Talon et cessons les procès en sorcellerie qui n’arrangeront pas vite les choses.
Aboubakar TAKOU