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Société

Paix au Bénin: Le patriarche Karim da Silva et les sages exorcisent Porto-Novo

A travers une cérémonie d’exorcisme et la mise en place d’un mémorial de pardon à Ogagbami, l’auteur de l’anathème sur  Porto-Novo, le patriarche Karim da Silva et les sages ont acté la réconciliation et l’unité entre les filles et fils de la ville capitale. En effet, la malédiction qui planait depuis  trois siècles sur cette cité remplie de potentiels  est conjurée à jamais. La paix entre les fils et filles a été retrouvée renforcer davantage,  la dynamique de cohésion sociale qui règne au Bénin  depuis l’avènement du président  Patrice Talon.

L’entente entre les fils et filles de Porto-Novo, pour hisser haut l’étendard de la ville et indirectement du Bénin, est acquise pour toujours. Plus rien ne peut arrêter ce beau, précieux et pertinent processus amorcé, pour une ville qui a longtemps sombré sous  les régimes précédents  et par coup du sort, voit naître sous le président Talon, les actes de sa  pittoresque révélation. Mais cette arrivée  n’était pas gagnée d’avance. C’était un travail de longue haleine fait par les sages de la cité des Aïnonvis, qui a consisté à effacer de la ville, le mauvais sort à elle jeter par le supplicié Akakpo. « La résolution du conseil des sages de  la ville de Porto-Novo, fut de conjurer ce mauvais sort. Tout d’abord, plusieurs délégations furent envoyées à Abomey, Allada et Tado, pour informer et consulter ces royaumes, liés à celui de Hogbonou par le sang, sur le mal. Une importante délégation prit la direction d’IléIfè(Nigéria) pour aviser l’Oni de la situation.  Ainsi donc, toutes les dispositions idoines avaient été prises. Mais,  contre toute attente, la cérémonie du pardon sincère et public ne put avoir lieu, le 17 décembre 2011, au  Palais Honmè. Le roi Kpotozounmè III avait brillé par son absence. Dès lors, tout ce qui avait été préparé et arrangé fut vain et sans objet. Il ne restait qu’à sauver la face. Pour honorer les divers investissements en déplacements des personnalités, notamment l’arrivée d’une forte délégation d’IléIfè, les moyens logistiques et matériels, etc, la cérémonie fut transformée en prière pour les morts », a raconté Karim Urbain da Silva.  Cette première tentative ayant échoué,  l’âme de Ogagbami hantait toujours le développement de la ville, malgré les efforts que déploie le gouvernement de la rupture depuis 2016.  Les ennuis venaient de tous les horizons. Mais le courage et l’abnégation  sans cesse renouvelés des sages de Porto-Novo ont bravé les obstacles pour effacer à jamais la mauvaise destinée. Ils n’ont pas été affaibli  pas la décourageante absence du Roi Kpotozounmè III. Ils ont tenu bon.  En effet, la situation n’ayant guère évolué jusqu’à la disparition prématurée du roi en février 2020, certaines personnalités, éprises de paix, de progrès, et soucieuses du développement, ont dû continuer à la réalisation de ce pardon. Finalement, le 30 décembre 2021, cette  cérémonie a abouti.  Selon les sages de Porto-Novo, cette cérémonie a consisté à prélever du sable autour de sa tombe, qui constitue, les restes du supplicié Akakpo, à les recueillir dans un cercueil, avec de divers objets funèbres, en invoquant son âme, puis les inhumer décemment et, à nouveau, selon les rites de sa communauté, et par les siens. Au cours de cette cérémonie, les offenseurs ont clairement, à haute et intelligible voix, sollicité le pardon des offensés. Ces derniers les ‘’Akotawiaton’’, les ‘’Zangbidi’’ ont reçu cette demande de pardon fraternellement des descendants de TêAgbanlin. Cet instant solennel très émouvant a vu couler les larmes.

 L’âme de Ogagbami  a contrôlé tout le processus

« On avait commencé par poser les actes là  où il a été enseveli, mais sans succès. Nous étions obligés d’aller au tréfonds du Palais, là où il a été enseveli, mais la broussaille nous en a empêchés.  Nous nous étions mis dans une minutieuse investigation, sans succès. C’est ainsi que dans mes réflexions, je me souviens paradoxalement avoir acquis une parcelle à Komè  plusieurs années plus tôt, dans le  quartier Lokossa, 1er arrondissement de Porto-Novo. Quand je disais que c’est lui-même qui nous guidait; comment comprendre que sa maison qu’il aurait habitée, soit en face de ce terrain et juste séparée par la rue. Tous étaient agréablement surpris d’échouer dans son quartier en face de la maison de ses parents.  C’était étrange que malgré nos sondages que cela soit  un terrain que moi j’ai acquis pour un projet familial et déjà oublié il y a  des années  que Ogagbami choisit pour abriter son mémorial. Moi je m’étais assigné comme mission de libérer l’ombre qui planait sur nous à Porto-Novo et que la jeunesse ne subisse pas tout ce que nous nous avons connu », a relaté le patriarche avant d’ajouter : « Dorénavant, c’est un grand Ouf de soulagement. Enfin, nous sommes libérés et  tout commence a changé en bien ».

Hilbert EDAH

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