Au firmament de l’égrégore qu’elle a construit et continue d’entretenir difficilement, qui pouvait douter de ce que la petite Parfaite de Gbanamè à défaut d’être Dieu, le Père, est quelque chose qu’il ne faut pas défier.
Aujourd’hui, comme une légende qui nait, grandit, atteint son apogée et commence pas connaître son déclin, la suprématie de Daagbo commence par s’effriter.
Ses adeptes jadis confinés dans sa dictature infernale faite d’escroquerie sur fond de pressions et de chantage, n’attendaient pas plus pour annoncer les couleurs de la désobéissance. Il n’y a plus d’ordre du « créateur » auquel ses enfants ne trouvent à dire.
S’ils ne désobéissent pas directement, ils démissionnent de la mission, du joug. Ce que Daagbo ne supporte pas. Elle qui leur disait autrefois détenir leur vie en mains et qu’il ne fallait que d’un claquement de doigt pour que tous meurent.
Mais depuis que le masque de l’égrégore a commencé par quitter « Dieu », Parfaite ne fait que menacer. Le lion a perdu griffes et crocs. Elle ne fait plus peur. Tout le monde part de la maison. Les quelques-uns qui restent ne suffisent plus à financer le train de vie du couple divin.
La dernière menace a le goût d’un refrain de pièce de théâtre :
Bénin
Daagbo très en colère contre ses fidèles qui refusent d’aller faire des rituels qu’elle leur a demandés. Dans un audio qui circule sur la toile, on écoute Parfaite de Gbanamè très remontée contre ses fidèles : « … Je vous donne jusqu’à 17h, si vous ne bougez pas, alors là moi je jette les armes. Je vous abandonne et vous ne me verrez plus jamais dans ce processus. Vous me prenez pour votre camarade ou votre copain de classe ? Je parle et vous tournez en rond. Vous êtes malades ? Vous êtes pires que ce que je croyais. Franchement je suis très déçue… ». Voilà qui montre la Sainte colère de « Dieu » contre des fidèles qui ne croient plus s’ils ne sont pas en plein état d’âme ou rébellion.
Est-ce déjà la fin de cette épopée ?
Aboubakar TAKOU