(C’est tout ce qu’on demandait aux 04 députés de Talon)
L’enfant qui laisse insulter son père dehors sans piper mot, n’a pas droit au dîner chaud du soir assis devant ce même papa qu’il regarde droit dans les yeux. Il n’a même plus droit à l’héritage puisqu’il n’aura pas donné la preuve du lien de ce sang qui coule dans ses veines. Et c’est ce que la brave Adjaratou Traoré deuxième vice-présidente du parlement de la Cedeao a démontré en se jetant sur son collègue Marius Sagna hier en plein travaux de cette première session ordinaire du parlement de la Cedeao quand son collègue a repris son refrain de salir les chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest.
Ne pouvant plus supporter qu’il insinue que son président, Alassane Ouattara a appauvri l’Afrique, l’éléphante s’est jetée sur son collègue pour lui enlever les deux boules logées dans les orbites en haut et les deux pendantes un peu plus en bas, n’eût été l’intervention des autres.
C’est ça une enfant de son papa. Un lieutenant d’un chef. On n’en demande pas plus aux 04 députés béninois de la Rupture. La seule femme du lot aurait pu se comporter en guéparde, féroce contre Sagna quand il s’attaquait au code électoral en vigueur dans son pays. Si Jérémie Adomahou lui a le sang dorloté par la moisson et est par conséquent un peu plus tolérant voire un tout petit peu couard pour réagir, ce n’est pas le cas chez Issa Salifou et Arifari Bako qui eux, partagent avec leur collègue Sagna, un peu du sang sahélien : guerrier, violent. Eux au moins devraient réagir. Mais l’honorable Issa Salifou est trop rusé. Le président Talon sait très bien qu’il est bien capable d’être à l’origine de ce montage pour se frayer le chemin d’un « gombo ». Car il faut parfois souhaiter que ça sonne dans la tête des grands pour qu’ils soient vulnérables à être » composés ».
Et Marius Sagna est bien trouvé pour jouer ce rôle. Lui qui, depuis le début de cette session semble trouver l’aubaine pour s’offrir une publicité en insultant tout le monde. Quelques heures avant, c’est son collègue togolais qui avait voulu l’éventrer quand il a commis la maladresse de faire sa fixation puérile sur le chef du gang de Lomé, Faure Essozimna Gnassingbé. Il n’y a que chez nous, au Bénin, pays des rusés où les chefs ne sont pas aimés et où on peut les laisser insulter, vassaliser, traîner dans la boue pour venir se mettre à genoux devant eux entre les quatre murs loin de tous les regards.
Aboubakar TAKOU