En matière de procès, dès lors que le juge décide de suivre le parquet dans sa réquisition, c’est que l’accusé n’a pas suffisamment de chances de bénéficier du doute sauveur.
Je ne suis donc pas fondé à juger ou de disserter autour de la condamnation à 20 ans de la candidate des Démocrates. Même si je trouve que 20 ans c’est trop et ça peut donner de l’inspiration à des artistes de flétrir l’image de notre démocratie. Ça n’a pas manqué.
Je vais donc parler du vrai crime de Réckya Madougou. Ce crime pour lequel sa culpabilité n’a même plus besoin des exigences de l’article 17 de notre constitution pour être établie.
Réckya Madougou a merdé. À la lumière de ce que furent les relations entre les Madougou et les Talon, elle ne devrait en aucun cas rêver de la présidence de la République quand son tonton, Patrice Talon s’investit pour revenir. Et quand on ajoute à cet audace, l’arrogance de la femme poussée par certains ennemis du président Talon à dire certaines choses politiques, il a un gros crime que seul le président élu, Patrice Talon peut aujourd’hui pardonner publiquement.
Mieux, de tout ce dont la justice des hommes l’accuse, toute la magie de ce monde ne suffira pas à établir une culpabilité évidente. Elle n’a jamais pu passer à l’acte. D’autres juges dans certaines conditions auraient conclu d’un non-lieu. Et ce serait justice ou jurisprudence.
Donc, à l’évidence, nous devront reconnaître contre Réckya Madougou son vrai crime de vouloir prendre le fauteuil à son tonton. C’est un crime de lése-majesté que la politique ne pardonne pas et pour lequel elle peut vous livrer à tout.
Mais le président Talon n’est pas un politicien. Il est maître dans l’art de conduire les hommes pour le développement de son pays. Les preuves sont là évidentes et très éloquentes.
Et si c’est pour ce crime de lése-majesté qu’elle est dans la pire des conditions qu’on peut infliger à une prisonnière, sans doute que c’est son père, son tonton lui-même qui l’aurait voulu ainsi pour punir son parent. C’est normal.
Toute chose qui implique que d’ici à là, le président lui-même s’appuiera sur ses députés pour une loi d’amnistie en faveur d’elle et de tous les autres.
Aux naïfs et eunuques qui, pour diaboliser Patrice Talon militent pour une détention perpétuelle de Réckya Madougou afin de montrer à la face du monde que nous sommes sous Patrice Talon dans une gigantesque dictature tropicale, vous serez surpris.
Talon n’est pas l’autre nord l-coréen au gros pantalon, encore moins celui de la junte au pouvoir en Birmanie. Il est Patrice Talon. Le président développeur du Bénin qui n’a de crime à son actif que celui évident, de nous empêcher d’éventrer le pays par la hache de la corruption.
Aboubacar Takou