(Les LD viennent de rater le principal rendez-vous de 2026)
Le génie politique du président Boni Yayi est indiscutable. Mais à malin, malin et demi. Il vient d’être pris dans son propre piège. Il aurait dû rester lucide, sans parti pris et décider objectivement de l’avenir de la maison en choisissant l’homme que tout le monde attend au sein du parti tout en lui flanquer un de ses fidèles pour être son colistier du septentrion et le jeu est joué, plié.
Malheureusement c’est en voulant jouer au partisan et régionaliste avec le forcing du type du nord pour, soit dit en passant, que les originaires de la partie méridionale du pays rêveraient d’une candidature pure nord, qu’il s’est retrouvé dans le traquenard du processus de désignation. Un piège sans fin quand on sait qu’en optant pour ce schéma, tous les margouillats du parti se sont découverts des qualités de président de la République. Une quarantaine de candidatures àla fin, les unes plus farfelues que les autres. Les plus abjects du lot traitent déjà leurs camarades de délinquants fiscaux en exhibant leur quitus fiscal sur les réseaux sociaux comme pour monter la tension chez leurs autres camarades.
Du coup, traités d’être des marionnettes du pouvoir en place, les autres candidats en difficulté pour le précieux sésame n’attendent simplement que les quitus fiscaux obtenus par les espions du régime servent de prétexte au rejet de leur dossier et ce serait la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Boni Yayi est maintenant à son corps défendant, assis sur une mine que lui-même a apprêtée. Si l’explosion ne l’emporte pas, elle va entamer les fondations du parti pour un écroulement certain. Les LD, c’est fini. Plus de LD pour les prochaines élections. À moins que Boni Yayi ne signe des pactes d’un autre âge avec ….
Aboubakar TAKOU



