(Richard Boni, candidat à la présidentielle ?)
Quand on voit l’engouement des jeunes pour le Mouvement libéral du Bénino-canadien et membre de la lignée royale de Soubroukou, Richard Boni Ouorou, un congrès à la veille des élections générales, peut cacher beaucoup de secrets. Ancien chargé de communication du candidat Robert Gbian à la présidentielle de 2016, le jeune politologue n’a pas choisi de retourner à l’université au Canada pour apprendre l’économie pour rien. Il a compris que pour faire de la politique autrement, il faut non seulement des moyens financiers, mais aussi un solide bagage intellectuel.
Ses critiques parfois acerbes, mais toujours objectives, sur la gestion du président actuel laissaient penser qu’il pourrait être soutenu par le parti Les Démocrates, si la jeunesse béninoise, qui se reconnaît en lui, exigeait même contre son gré, sa candidature à la prochaine présidentielle. Cependant, son indépendance d’esprit a fini par irriter le numéro 1 des Démocrates, Boni Yayi. Richard Boni Ouorou refusant une lutte de personne, un combat contre la personne du président Talon pour contenter, le fils de Tchaourou qui ne le voit plus en opportunité pour son parti.
Même si Yayi regrette en sourdine de perdre toute cette jeunesse qui s’identifie Richard Boni, il a préféré jouer seul dans sa cour de guerre de personnes. Mais le prince de Soubroukou n’en fait pas un souci. Lui qui revendique ses racines du Nord par son père et du Sud par sa mère, sait qu’il dispose d’un important capital d’amour et de confiance auprès des Béninois. Premier dans le social à travers ses actions au profit de toutes les couches de la société surtout ses actions à l’endroit de la femme et de l’enfant, Richard Boni continue de séduire les populations qui voient en lui l’homme de la situation.
Cependant, des rumeurs circulent sur son admiration pour certaines réalisations du président Talon et le caractère de celui-ci. Il partage sur plusieurs aspects, certains choix de développement du président Talon. Richard Boni est un homme libre dans sa pensée et n’hésite pas à aider les jeunes, qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance présidentielle. Cette attitude complique les pronostics sur l’issue du congrès. Nul ne peut dire si les congressistes décideront de sa candidature à la présidentielle, ou s’ils demanderont que le mouvement et son leader rejoignent officiellement un autre parti, comme Les Démocrates, le Bloc Républicain ou l’Union Progressiste Le Renouveau. Tout est possible. Car les jeunes, les hommes et les femmes de ce mouvement, sont issus de divers partis politiques.
C’est la soif du concret, du développement pour l’éradication totale du chômage qui a conduit ces jeunes à la philosophie de Richard Boni. Ils seront tous en phase avec le choix si le congrès décide qu’ils aillent tous renforcer un autre parti qui sera à coup sûr gagnant des élections générales en vue.
Aboubakar TAKOU
