(Le bras de fer entre syndicats des enseignants du supérieur et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique)
Trop, c’est trop, c’est ce qu’on retient du coup de gueule des enseignants du supérieur dépassés par la situation devenue invivable. Par le biais de leur syndicat. Le synarès menace de bloquer la correction des copies des étudiants pour faute que le ministère n’a pas accompli son devoir.
À situation exceptionnelle mesure exceptionnelle, pour exprimer leur mécontentement vis à vis de la situation qu’ils vivent depuis deux ans, le collectif des enseignants des universités du Bénin décide de passer à l’offensive. En effet, cette résolution du synarès découle du non-paiement de deux ans d’heures supplémentaires et de primes de rentrée dû aux enseignants. Et depuis le mois de février, toutes les tentatives du synarès et des autres syndicats des enseignants pour résoudre la situation des collègues enseignants sont restées vaines.
Au bord du gouffre, pour se faire définitivement entendre le syndicat des enseignants a projeté de retarder la correction des copies des étudiants. Ceci, jusqu’à ce que le problème soit résolu et que les camarades enseignants des universités du Bénin puissent rentrer en possession de leur prime.
Cependant, les services en charge du paiement des primes au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se disent ne pas être responsable de cette déconvenue. Pour eux, les relevés bancaires fournis par les enseignants ne seraient pas lisibles. Ce qui, selon le ministère, exige plus de temps que prévu dans le traitement des dossiers. À cette version, les enseignants pensent plutôt que ce serait la lourdeur administrative au niveau de la direction de la planification, de l’administration et des finances (DPAF), et le service de contrôle du ministère, qui sont à l’origine du retard observé. Quoi qu’il en soit le bras de fer est engagé par le collectif des enseignants qui veut porter loin sa voix.
Nel Charbel Koffi