L’achat de BL sur place dans le cadre des opérations de vente de produits, est un fait banal qui se fait tous les jours et dans tous les pays.
Le patron de la Sonimex n’étant pas à l’origine, le propriétaire du conteneur dans lequel la drogue a été retrouvée, sa responsabilité ne doit pas, dans le bon droit, être engagée.
Si j’achète un véhicule au port et par malchance, on m’interpelle à la sortie qu’il y a de la drogue sous les sièges de mon véhicule, il est vrai que c’est dans ma voiture que le produit interdit a été trouvé, mais suis-je pour autant responsable ?
Le cas du sieur Séraphin Yéto se résume à cela. Il était dans son bon droit d’acheter sur place ces conteneurs de sucre. Mais il ne pouvait pas savoir qu’un de ces conteneurs pouvait contenir, bien caché, 145 kg de drogue. La preuve, les prix de chaque conteneur suivant la valeur marchande de son contenu, qu’il soit du riz ou du sucre, n’avait pas changé. Ce qui prouve qu’il n’a pas acheté de la drogue mais plutôt du sucre. Dès lors, la justice même si elle recherche coûte que coûte un coupable, doit tenir compte, non seulement de la malchance du pauvre, mais aussi de la réalité que le vendeur français en cavale, ayant compris que sa marchandise est tracée et fait ainsi objet d’un suivi particulier de la part des Américains de la DEA, voulait se débarrasser d’une patate chaude à refiler au premier venu.
Séraphin Yéto était là naïvement au mauvais moment et au mauvais endroit. Il ne peut donc pas, dans le bon droit, être accusé d’une chose dont il n’est pas responsable. Il a juste été le malchanceux qui voulait faire son affaire de sucre dans la bonne option.
La justice doit dire le droit, décourager le trafic de drogue et non tuer un opérateur économique comme victime innocente et ce sera justice.