Dans la nuit du lundi 12 août 2024, le cyberactiviste Frère Hounvi de son vrai nom, Steve Amoussou, a été arrêté dans les rues de la capitale togolaise et est actuellement en garde à vue à la Brigade économique et financière (BEF) depuis le mardi 13 août 2024. L’homme est connu pour ses chroniques acerbes contre le régime du président Patrice Talon.
Même s’il est assisté par Me Aboubakar Baparape et quatre autres collègues, il passera à l’interrogatoire pour les faits pour lesquels il a été interpellé afin de mieux comprendre ce qu’on lui reproche. Et à voir l’activisme de Frère Hounvi sur les réseaux sociaux, son dossier pourra vite évoluer vers la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) qui traite des affaires de harcèlement par voie électronique, le terrorisme, la cybercriminalité et autres.
Mais là n’est pas le problème pour le moment, depuis que l’opposant Martin Rodriguez a révélé cette affaire et que cela a été confirmé par les médias et les avocats de Frère Hounvi, c’est un autre Game qui se joue dans l’ombre et suscite de nombreuses interrogations. Que donnera l’enquête ouverte par le Centre national d’investigations Numériques (CNIN) ? Que trouvera-t-on comme informations compromettantes pour les uns et les autres ? Qui sont ses sources dans l’administration ? Que lui ont fourni les opposants aussi bien ici au Bénin, comme en exil ? Autant de questions qui trouveront sous peu, des réponses avec l’enquête du Cnin et le procès qui suivra.
On n’en est pas encore là que déjà, ces questions créent déjà la débandade au sein de l’administration et de l’opposition ? Une débandade à la vitesse d’un Usain Bolt pour être loin du Bénin et aussi et surtout du Togo pour que les graves révélations qui sont attendues, ne les éclaboussent. De toute façon, selon nos sources des commanditaires sont en train d’être identifiés. Il en est de même pour les informateurs de l’administration aussi. Actuellement, c’est un flashback que les gens sont en train de faire pour voir si à un moment donné, ils n’ont pas filé au cyberactiviste certaines informations pour mettre en difficulté l’Etat béninois et salir l’image du pays que Frère Hounvi aurait utilisées dans ses chroniques pour attaquer le régime Talon. Ceux qui sont loin du pays ou en vacances réfléchissent déjà à comment s’en sortir dans cette nébuleuse qui ne fait que commencer. Et des noms ne sauraient tarder à être cités.
De l’autre côté, l’opposition au régime Talon vient de perdre ainsi un maillon de sa stratégie sinon son porte-voix. Ce qui la met très en difficulté avec des membres pris de panique surtout ceux qui crient et qui avaient maille à partie avec la justice. Qu’auront encore de compromettant les enquêteurs sur l’opérateur économique Martin Rodriguez ? Quid de l’ancienne Députée Amissetou Affo-Djobo, de l’ancien ministre Valentin Djènontin, et des autres en exil ? Ça sent tout simplement le roussi.
Car l’heure n’est plus à la réflexion, mais la débanda de peur d’être cité par Steve Amoussou qui se retrouve aujourd’hui face à son destin. Le destin, une donnée à laquelle personne n’échappe. Fuir, fuir et fuir encore. Alors, affaire à suivre !
