Les grands hommes utilisent des images pour rendre leurs pensées plus audibles à la perception. En sciences exactes, on parlerait de choix d’algorithmes pour atteindre plus facilement son but. Pour ce qui concerne la figure de style choisie par le numéro 1 du Bloc républicain pour évoquer l’évidence de la présidentielle de 2026, l’allégorie de Tokpa-Tokpa, tombe pile-poil.
C’est bien au président sortant, Patrice Talon, qu’il incombe, en premier, de se donner, pendant qu’il est là, les moyens de se choisir un successeur. Et comme l’intéressé lui-même l’a récemment souligné devant les journalistes au palais de la Marina, il ne se pose pas à son niveau, un souci d’après-pouvoir. Ce n’est pas celui qui viendra lui couvrir ses arrières qu’il cherche. Mais plutôt celui qui viendra continuer positivement et avec un plus d’efficacité, l’effort entamé depuis 2016.
Dire que c’est au bon conducteur du Tokpa-Tokpa que le président Talon leur aura désigné qu’il faudra accorder entière confiance, ne pose aucunement entorse aux fondamentaux de l’esprit du système partisan comme certains le claironnent en croyant faire mouche contre le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané.
Le président Talon reste et demeure le seul patron des deux partis Up-R et Br. Tout simulacre de primaires au sein des deux blocs revient à porter la signature et la bénédiction du leader charismatique, Patrice Talon.
Que les chiens hargneux se taisent donc. On les reconnaît déjà par leurs oreilles déchiquetées. Ce n’est plus la peine qu’ils les remuent en public.
Aboubakar TAKOU