Réunis en organisation non gouvernementale depuis quelques années certains jeunes dignitaires du culte vodoun se sont assignés comme mission de préserver le cultuel béninois par tous les moyens légaux. Ainsi depuis la création de ce creuset, Dah Kanoumabou Guézoton et les siens travaillent chaque jour que Dieu fait à œuvrer pour la promotion du culte vodoun.
Plaidoyers, rencontre de sensibilisation, activisme sur les nouveaux médias, ils saisissent toutes les occasions pour montrer à la face du monde pourquoi et comment il faut faire la promotion de cette religion qui se trouve être désormais la cible des religions importées ou révélées. D’ailleurs c’est dans cette logique qu’organisant la célébration de la fête le 10 janvier dernier, ces jeunes dignitaires avaient invité le gouvernement à repenser l’organisation de cette journée.
Mais pour curieux que cela puisse paraître, alors que certains font de leur quotidien la valorisation de cette réalité religieuse, pour des raisons qu’on ignore s’amusent à la profaner. Face à cette situation, ces dignitaires ont haussé le ton. À la faveur d’un entretien qu’ils ont accepté de nous accorder, Dah Kanoumabou Guézo ton, Dah Hounto Aditi, Hla djè Azon et tous les autres membres réunis au sein de l’ONG Vodougnon se sont insurgés contre les images et marques qui ont circulé il y a quelques semaines sur la toile montrant exposition de certains sacrés béninois.
Pour eux il doit avoir une limite entre le cultuel et le culturel. S’ils pensent comme beaucoup de Béninois qu’il n’y a aucun danger à faire la promotion de notre culture, il préconise que des mesures soient prises afin que les règles ne soient pas violées. Que le gagnant ou le Agbotchébou soit joué pour montrer le talent artistique du Bénin culturel n’est pas mauvais mais fait des galeries d’expo des courants de nos religions endogènes est gravissime à laisser entendre Modeste AFFAMA un membre influent de ce creuset.
Pour eux les hauts doivent taper du poing sur la table pour arrêter les déviances. Ils invitent aussi le gouvernement à trouver un cadre légal qui aidera à sacraliser davantage les religions endogènes.
Laurent YOVO