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Politique

Projet « Étchico » pour finir avec Talon et sa Rupture: ET SI YAYI EST CANDIDAT À COTONOU EN 2023 ?

(Conséquences du coup de génie en préparation par Les Démocrates pour effacer Talon de l’histoire du pays)

Il n’est pire eau que l’eau qui dort, dit-on. Ce silence assourdissant qu’entretient l’opposition comme pour endormir le fort du moment, Patrice Talon, ne présage rien de bien pour la Rupture. Le caractère inclusif des législatives prochaines étant un diktat de l’Occident au président Talon, l’opposition à son régime sait aujourd’hui qu’il n’a plus le choix.

Et elle se prépare passionnément à conduire le peuple où il rêvait d’aller depuis 2019 où il avait été contraint de choisir entre le président Talon et lui-même. Une revanche à prendre sur la présidentielle passée où les mêmes causes produisant les mêmes effets, le peuple n’a eu droit, dit-il, qu’au même choix : entre Talon et Talon puisque les candidats en face de lui n’étaient que ses ouvriers en chantier pour bâtir sa réélection.

C’est donc pour se venger de tout ceci que l’opposition sourit sous cape en silence en attendant d’offrir un vrai choix au peuple à travers sa participation effective à cette élection cruciale pour la suite du débat politique et de refondation à en croire les mots gardés secrets par les têtes de pont des Démocrates.

À l’allure où vont les choses aujourd’hui dans le pays, tout porte à croire que Dieu est du côté de l’opposition. La cherté de la vie, la présence en prison de Réckya Madougou, Joël Aïvo et les autres condamnés à des peines ahurissantes comme s’ils étaient les auteurs du complot qui avait liquidé Jésus-Christ de Nazareth, l’insensibilité du peuple aux exploits de la Rupture (les routes) et surtout la colère cachée et dissimulée de tous les membres de la famille rupturienne qui reprochent au président de profiter seul des efforts, bref, toutes les conditions sont au rendez-vous pour faire tomber la bâtisse Rupture.

En Afrique et plus précisément au Bénin, c’est donner de la confiture aux porcs que de lancer des travaux de grosses infrastructures. L’asphaltage, la grande statue de l’Amazone, le retour des trésors royaux et autres ne sont dans un contexte de paupérisation généralisée du peuple, qu’un luxe auquel les Béninois ne taillent aucune importance que de flatter l’égo d’un homme plus fort qu’eux pour le moment.

Le drame chez le président Talon est qu’il n’a aucun ami et compte ses pires ennemis dans son propre camp. Et c’est curieux que d’un homme futé tel que le président Talon, il n’est pas parvenu à comprendre que derrière le large sourire de ses députés et ministres qui le comparent à Dieu, se cache une haine d’opportunistes qui n’attendent que son moment de faiblesse pour se venger.

Et c’est d’autant plus grave que le président lui-même n’a ouvert aucune brèche qui puisse favoriser la bouche des quelques rares pour oser dire au prince ce qu’il doit entendre pour mieux cerner les appréhensions de son peuple. Car pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes et peuvent aussi se tromper.

Mais en l’absence d’une presse responsable, de médias soutenus par l’Etat pour être épanouis, il n’y a plus de journalistes capables de critiquer. Voilà le danger qui menace la Rupture et qui fait que l’opposition loin d’être Les Démocrates et la Fcbe, est l’immensité du peuple tout entier.

Dans ces conditions où le multimilliardaire Aliko Dangote n’attend que la moindre fissure pour lézarder voire même bousiller la Rupture, les élections prochaines sonnent comme l’heure de la revanche pour remettre les choses au goût de ses affaires. Avec la chance que les reproches faits au président Talon qu’il est le seul propriétaire du Bénin, nourrissent bien le plan de sa destruction de l’étranger.

Car contrairement à la tournée des délégations gouvernementales pour expliquer aux populations la cherté de la vie, nombre de nos compatriotes, la majorité estime à juste titre que c’est Benin Control qui est à la base de cette forme de cherté sauvage. Or il est incrusté dans la conscience populaire que cette société reste la propriété exclusive du président de la République.

Ajouté à ça que Sodeco qui est aussi présentée comme la chose du chef, donne aussi dans la promotion du coton contre les produits vivriers, tous les ingrédients sont au rendez-vous pour un bon procès en sorcellerie contre le président Talon. Tout ceci dans une famine ni n’épargne ni proche du régime, ni les satellites avant même de parler du bas peuple.

Imaginez donc que dans ces conditions, l’ancien président Boni Yayi victimisé par son séjour carcéral à domicile de 52 jours, soit poussé à être candidat à Cotonou. C’est avec des gros gourdins que le peuple chassera les listes du président Talon. La soif populaire sera de donner sa chance au peuple, aux partis de l’opposition d’avoir la majorité pour mettre Boni Yayi à la tête du parlement avec pour mission de changer la constitution à sa guise quitte à pouvoir se porter lui-même candidat en 2026.

Ce qui se prépare contre la Rupture dépasse l’entendement et ces élections qui s’annoncent inclusives sont le piège tout trouvé, bien cousu de fil blanc pour noyer Talon et sa Rupture.

Comme l’a dit un sachant de la chose politique nationale, la Rupture est à sa fin avant sa fin par la faim. Le président Talon doit faire très attention. A ce propos, il se doit de commencer par gagner la confiance de ses proches. Cette rigueur mécanique que tous lui reprochent ne fait pas bon ménage avec des élections libres. Bon nombre d’entre eux préféreront une alternance précoce à cette gestion qu’ils lui reprochent au motif qu’il est seul à s’enrichir contre tous. Et ce n’est pas bien que la vraie opposition se passe dans sa propre cour avec des gens condamnés à se donner un gros sourire chaque matin pendant qu’ils comptent les jours pour sa fin qu’ils préparent atroce. Ça c’est le Bénin. Le vrai que le président Talon ignore.

Aboubakar TAKOU

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