Depuis quelques jours, les femmes artistes de l’orchestre Féminin Kabiyéssi de Parakou étaient en résidence artistique. Inscrite dans le cadre du projet « les femmes dans la profession de l’art », les moments plus qu’une résidence artistique, ont été de véritables de séances de donner et du recevoir.
Pendant environ une dizaine de jours, les femmes artistes de l’orchestre Féminin Kabiyéssi de Parakou et leurs collègues belges ont joué, chanté, dansé et échangé sur la musique et l’art avec pour centre d’intérêt la femme. En effet, si les femmes artistes belges ont travaillé avec les femmes de Kabiyéssi sur les techniques de maîtrise de certains instruments de la musique moderne, elles ont en retour été initiées aux instruments et à la musique traditionnelle du Bénin.
Pour Jean Gnonlonfoun, artiste musicien et chargé du projet, l’objectif du projet est de renforcer les capacités des femmes artistes de Parakou au niveau des instruments comme la batterie, la guitare etc…, afin de les rendre professionnelles et aussi, d’encourager d’autres femmes à s’intéresser à la musique et l’art en général. Il s’est réjoui de la capacité d’appropriation des femmes par rapport aux enseignements qui leurs sont donnés. Il a indiqué que les musiciennes belges ont également appris les chants et danses traditionnels avec les femmes artistes de Kabiyéssi.
Céline, une musicienne et photographe belge présente à Parakou dans le cadre dudit projet, a confié qu’elle a appris aux femmes artistes de Kabiyéssi à jouer au basson et à la clarinette tandis que Fanny qui est professeur de musique a renforcé les capacités des femmes sur la maîtrise de la guitare basse et Julie pour la tuba. « Nous avons été intégrés dans la culture musicale traditionnelle béninoise. » A-t-elle indiqué. Elle a salué le brassage de la musique classique avec les rythmes traditionnels. « C’était une belle expérience et les filles sont formidables. » S’est-elle exclamée.
Il est à signaler qu’après cette première étape, les femmes artistes de l’orchestre féminin Kabiyéssi vont faire le déplacement de la Belgique pour la seconde phase du projet. Un déplacement consacré à une résidence de formation de quelques jours et des concerts de restitution.
Laurent YOVO