(Le Code passe de 26 à 33 articles)
La Maison des Médias de Cotonou a accueilli ce vendredi 28 février 2025, un événement majeur pour l’avenir de la presse béninoise, avec la présentation du nouveau Code de Déontologie et d’Éthique des Médias (CDEM). Cette mise à jour, fruit d’un processus de réflexion et de collaboration approfondi, a été menée par l’Observatoire de Déontologie et d’Éthique dans les Médias (ODEM), sous la direction d’Ulrich Vital Ahotondji.
La cérémonie a rassemblé des professionnels des médias de divers horizons, des responsables d’organes de presse et des partenaires engagés, soulignant l’importance et l’impact de ce nouvel instrument pour la profession. Dans son discours, Ulrich Ahotondji a souligné les principales caractéristiques du nouveau code, désormais composé de 33 articles, dont 25 devoirs et 8 droits, marquant une évolution significative par rapport à l’ancien code qui en comptait 26. « Le Code est passé de 26 à 33 articles. Nous avons maintenant 25 devoirs et 8 droits. En termes de chiffres, voilà les principaux changements », a-t-il précisé. Il a également mentionné l’ajout d’un glossaire en introduction, la structuration des articles au cœur du document et l’intégration de 12 directives en conclusion.
Le code actuel sera renommé Code de Déontologie et d’Éthique des Médias au Bénin (CDEM) afin de refléter l’appellation de l’ODEM. Une attention particulière a été accordée à l’inclusion et à l’égalité des genres. « La femme a droit à un statut dans la rédaction », a insisté Vital Ahotondji, soulignant également la nécessité de prendre en compte les journalistes ayant des besoins spécifiques. Le CDEM encourage la mise en place de comités d’éthique et de déontologie au sein des rédactions, permettant aux journalistes de veiller eux-mêmes à la qualité des contenus.
Ulrich Ahotondji a retracé les étapes qui ont conduit à cette révision du code : « Les confrères ont proposé des contenus, des améliorations. Nous avons bénéficié du soutien de l’Union Européenne, qui nous a envoyé l’expert Rudi Pavia, par l’intermédiaire de l’ONG internationale We World, pour nous aider à contextualiser le Code à l’échelle mondiale. » Il a ajouté : « L’Observatoire a également collaboré avec le Conseil de déontologie journalistique de Belgique pour intégrer les évolutions liées à la presse en ligne. »
À travers ses dispositions, ce code vise à renforcer la confiance du public envers les médias. Il invite chaque professionnel de la presse à se positionner comme un informateur responsable, engagé dans la promotion de l’excellence professionnelle et de la transparence.
Jean De Dieu TRINNOU