IL ETAIT SOUS L’INFLUENCE DE SON FILS LEHADY
(Et le vieux s’est bougrement planté)
Le président Nicéphore Soglo est jaloux de voir, de son vivant, des personnes qu’il estime moins qualifiées que lui, selon ses propres critères, mais qui réussissent dix mille fois mieux que lui. Cependant, comme la vérité qui aime prendre les escaliers, finit toujours par dépasser le mensonge, ce roi des ascenseurs, le président Soglo, dans ses moments de lucidité loin de ses émotions, n’hésite pas à féliciter son « fils », Patrice Talon. Ses mots, prononcés à la sortie des locaux de la GDIZ, en disent long sur son admiration pour le génie du président Talon. Il ne s’en cache d’ailleurs pas souvent. Ce n’est que lorsque son fils Léhady lui souffle dans l’oreille, que le froid de l’exil veut le tuer, que le vieux perd les pédales. Et c’était précisément le cas quelques heures avant son intervention sur RFI.
Malheureusement pour lui, l’autre « fils », devenu grand grâce à ses fonctions actuelles, déteste qu’on lui mette la pression en public. Il n’aime pas le chantage. Le président Soglo, qui a lui-même reconnu, lors de son intervention sur RFI, la difficulté de gérer un pays, aurait dû faire preuve de sagesse pour éviter de tomber dans le ridicule dont maître Adrien Houngbédji est aujourd’hui l’emblème.
Cependant, certains esprits éclairés prévoient déjà que le vieux président reviendra rapidement sur ses propos pour se faire pardonner auprès de la République.
Plus grand est le titre, le pouvoir, plus grande est la responsabilité. Le président Soglo doit rester grand pour partir grand.
Aboubakar TAKOU