Le Président de la République Patrice Talon était face aux députés le jeudi 23 septembre 2021 au palais des congrès de Cotonou pour une séance de travail relative à la présentation du projet de loi portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du genre et de protection de la femme en République du Bénin.
Ce projet de loi propose quelques nouveautés en matière de répression des infractions commises en raison du genre. On peut retenir parmi les propositions qui sont faites : est désormais assimilé au harcèlement sexuel et punie comme tel, toute liaison amoureuse entre un apprenant et son formateur ou son enseignant passible de 3 à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 1million de FCFA; la création d’une nouvelle catégorie d’infractions dénommées infractions à raison du genre définie comme étant les infractions pour la commission desquelles le sexe de la victime est la considération essentielle. Sont rangées dans cette catégorie d’infractions : le harcèlement sexuel, le viol, l’interruption forcée de grossesse et les mutilations génitales féminines; la répression du viol à travers l’introduction de nouvelles circonstances aggravantes telles que l’existence du lien de parenté ou de subordination, la déficience mentale ou physique de la victime, une relation d’enseignant ou de formateur à apprenant, entre l’auteur et la victime; la création d’un fichier national des personnes condamnées pour infractions commises à raison du genre ; l’institut national de la femme est doté d’un statut légal pour se porter partie civile pour défendre les droits des victimes; l’attribution de la répression des infractions liées au genre à la CRIET afin qu’elle soit désormais compétente pour réprimer les infractions commises à raison du genre. A partir de ce fait, la Criet vient d’être renforcée dans l’exercice de ses fonctions. Les femmes et filles peuvent désormais se réjouir de l’engagement du gouvernement béninois pour leur protection et sécurité.
Hilbert EDAH