Le quitus fiscal dans le cadre des élections législatives est un document indispensable qui indique qu’un candidat est en situation régulière vis-à-vis des impôts avant d’être inscrit sur la liste des pièces de candidature qui prétend participer aux élections. A ce titre, chaque parti qui décide de participer aux élections se doit d’accorder une importance à ce document dont l’absence dans les dossiers disqualifie le candidat de la course électorale de 2023.
Conscient de cette disposition ou exigence de la loi, tout parti de la mouvance ou de l’opposition devrait donc obliger tous ses potentiels candidats à être en règle vis-à-vis du fisc avant de prétendre figurer sur une quelconque liste de candidature.
Déjà éprouvée en 2019 et 2021 pour les législatives et communales, cette disposition des élections n’est nouvelle pour aucun des partis en lice. Et conscients de cette réalité, les partis bien organisés s’y prennent tôt pour qu’aucun de leur candidat ne soit en conflit avec les impôts. Et même s’il devait y avoir de difficultés d’obtention du sésame par un candidat, le parti devrait prendre des dispositions pour au besoin le remplacer par un autre à jour vis-à-vis du fisc.
Dans le cas d’espèce, les exemples sont nombreux, des candidats et pas des moindres de partis soutenant les actions du gouvernement qui ne sont pas en règle vis-à-vis du fisc ont été recalés et remplacés par d’autres. Nazaire Sado, Edgard Monnou, Elisabeth Agbossaga, Amed Tidjani Affo Obo et bien d’autres ont été frappés par cette disposition du système partisan. Si ces grosses pointues des partis de la mouvance ont été écartées, il est clair qu’il ne s’agit donc pas de favoritisme dans la délivrance de ce document ou d’acharnement à l’endroit d’un candidat ou d’un parti mais plutôt de respect de la loi. Ce sont les mêmes dispositions qui sont appliquées aux partis soutenant le pouvoir en place comme les partis de l’opposition. Il n’y a donc pas eu du deux poids deux mesures. Et d’ailleurs en ce qui concerne l’opposition, la majorité des candidats sur leur liste en dehors de quelques-uns ont obtenu le fameux sésame. Il est donc clair, l’intention n’est pas d’empêcher qui que ce soit qu’il soit de la mouvance ou de l’opposition.
Les partis pour être responsables, se doivent de sanctionner ces candidats des partis de l’opposition qui bien que se sachant pas en règle, ont cru pouvoir user de la politique pour contraindre les impôts à leur délivrer le quitus fiscal. Ce document au regard de son importance devait être une exigence des partis car comment peut-on représenter le peuple, le diriger et se faire payer par l’argent du contribuable quand on ne paie pas les redevances qui alimentent les caisses de l’Etat. Ce travail devrait être fait par les partis afin que tout prétendant à une fonction politique ne puisse pas devoir à l’Etat. Alors si des candidats connaissant la loi et aspirant à cette fonction de député, une fonction qui vote les lois de la république, ne jugent pas important de respecter les lois du pays, ces derniers ne sont dignes d’être des représentants du pays car la charité bien ordonnée commence par soi-même.
Et si des membres de l’opposition pensent que le quitus fiscal est une arme dirigée contre eux, ils sont juste de mauvaise foi. Sinon comment comprendre que des candidats des partis soutenant le gouvernement soient dans la même situation et sont contraint de se retirer de la liste ? Ces personnes pour justifier leur honte, il leur fallait juste un bouc émissaire et dans le cas d’espèce, c’est le DGI Nicolas Yénoussi, le souffre-douleur de l’opposition, qui en fait ne fait qu’appliquer la loi ni plus ni moins. Une rigueur à la Talon pour le paiement des impôts utilisés pour la réalisation des infrastructures du pays.
De toute façon, mouvance comme opposition sauront dorénavant à quoi s’en tenir dans la préparation de leurs dossiers de candidature pour les différents scrutins à venir.
Arnaud KOUMONDJI