(Les formations politiques devront prendre leurs dispositions avant d’accueillir ces hostiles à la Rigueur de Talon)
C’est clair qu’on adhère à un parti politique pour ses intérêts et construire une carrière. Mais quand les données changent, il faut revoir ses ambitions à la normale pour rester coller à l’orthodoxie dans laquelle tout baigne au sein de la Rupture.
Ne pas s’adapter à cette rigueur salvatrice pour le développement économique et social, est synonyme de refus de militer dans les partis politiques de la mouvance sous Patrice Talon.
Et pour cause, les deux amis dont vient de se soulager le parti qui a suscité la candidature du président Talon pour sa réélection, le Moele-Bénin, illustrent parfaitement ce mariage incestueux entre militer dans un parti et torpiller l’Etat.
Car pour résumer les raisons du départ du sieur Ildever Gninkpo du Moele-Bénin, Ayadji n’aurait pas suffisamment exercé de pression sur le président Talon, Olivier Boko pour qu’il rentre en possession de ce qu’il dit lui devoir, le port de Cotonou. Un montant de 300 millions pour lequel il a choisi de militer dans un parti proche du président.
Dans ce dossier, il aurait approché par le biais du président Ayadji, le président Talon et Olivier Boko. Mais comme la volonté du président devrait être en phase avec l’orthodoxie en matière de finances publiques sous la Rupture, l’administration n’a pas jugé la position du sieur Gninkpo suffisamment fondée pour décaisser les 300 millions à son profit.
Et c’est le crime du président Ayadji qui devrait tordre le bras au président de la République pour satisfaire son camarade Gninkpo même s’il faut voler l’Etat.
En interne, le sieur avait déjà multiplié une série de bourdes qui le mettaient un peu hors-jeu. Mais il tenait à rester dans le parti, le ronger de l’intérieur afin de rallier d’autres à sa cause, quand cette affaire de dépôt de candidature est venue précipiter leur jeu. Mais comme ça ne fait pas élégant d’être viré d’un parti pour fautes lourdes, ils ont choisi de présenter leur démission en arguant des histoires d’argent qui sont malheureusement loin de les disculper.
Quant au cas Ahouandjinou, l’ex-lieutenant de l’honorable Atao Hinnouho, c’est une affaire de facture bloquée au Fonds routier qui l’a irrité contre le président Ayadji. Le montant de la facture ne dépasse même pas le million. Oubliant tout ce qu’il a eu à gagner de ses relations avec le président Ayadji dans les petits marchés, le fait que sa facture a été bloquée par le liquidateur de la société malgré toute la bonne volonté du président Ayadji de l’aider, justifie son courroux.
Mais c’est aussi la faute au président Ayadji trop franc et trop paternaliste sur les bords. Le discours du sieur Ahouandjinou contre son ancien mentor Hinnouho, à son entrée au Moele-Bénin en remerciements à Ayadji qui lui a évité la prison dans cette affaire de rébellion, devrait édifier le président du Moele-Bénin. Normal qu’il ne puisse même plus lui reconnaître les facilités qu’il lui a accordées et ne voit aujourd’hui que la facture d’un million bloquée au défunt Fonds routier.
Chassez le naturel, il revient au galop, dit-on. Tant que certains ne vont pas réaliser que les choses ont changé et que la Criet fait peur à tout le monde, ils ne comprendront jamais le sens du militantisme dans un parti politique. Le Moele-Bénin se réjouit déjà de s’être déparasiter en optant pour une forte dose de Fluvermal-anti-favoritisme.
Le Br, l’Up, le Prd, partis de la mouvance, devront procéder à une enquête de moralité avant d’accepter certaines adhésions. Car, qui est contre l’orthodoxie imprimée par le président Talon, n’est pas son militant.
Aboubakar Takou