Un classement international majeur confirme les défis d’attractivité des économies africaines face aux capitaux étrangers. Publié par le cabinet italien The European House – Ambrosetti, le « Global Attractiveness Index 2025 » évalue 146 pays sur la base de critères allant de la qualité des institutions à l’innovation. Le Bénin, malgré une position relativement honorable au sein de l’UEMOA, se retrouve classé parmi les pays les moins attractifs du continent.
Le Bénin dans le classement mondial et régional
L’étude place le Bénin au 110e rang mondial et au 16e rang africain, le classant dans la catégorie des pays « peu attractifs » (score compris entre 0 et 30 points). Cependant, l’analyse sous-régionale révèle une performance plus nuancée. Avec cette position, le Bénin se classe troisième au sein de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), derrière la Côte d’Ivoire (5e africain, 89e mondial) et le Sénégal (8e africain, 97e mondial). Il devance ainsi ses autres partenaires de l’union monétaire, comme le Togo (113e mondial) et le Burkina Faso (134e mondial).
Cette place de troisième au sein de l’UEMOA souligne des progrès relatifs en matière d’environnement économique, mais met également en lumière l’écart à combler pour concurrencer les économies les plus dynamiques du continent. Selon le rapport, les faibles performances africaines en général, et béninoises par conséquent, s’expliquent principalement par des lacunes dans « l’efficacité du gouvernement, de l’innovation et du développement du capital humain ».
Le podium africain et le fossé avec les leaders mondiaux
À l’échelle du continent, le trio de tête est constitué de l’île Maurice (76e mondial), de l’Égypte et de l’Algérie (ex-aequo au 78e rang). Aucun pays africain n’atteint la catégorie « très attractif », où trônent les États-Unis (score de 100/100), suivis de la Chine, de l’Allemagne et de Singapour. Ce fossé souligne la nature compétitive de l’attractivité mondiale et la nécessité pour les pays comme le Bénin d’intensifier les réformes structurelles pour monter en gamme.
Ce classement sert ainsi de rappel des priorités pour améliorer la compétitivité : renforcer la qualité des institutions, investir dans l’éducation et l’innovation, et créer un environnement plus propice aux affaires pour attirer les investissements directs étrangers indispensables à la croissance et à la création d’emplois.





