Le groupe M23, soutenu par le Rwanda, a déclaré un cessez-le-feu à Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), pour des raisons humanitaires, afin de faciliter l’acheminement de l’aide aux déplacés. Le gouvernement congolais n’a pas encore réagi. Malgré l’annonce, le M23 contrôle des secteurs clés de Goma, intensifiant les tensions dans cette région riche en ressources minières. La situation humanitaire et sécuritaire est critique, avec des morgues pleines, des camps de déplacés en diminution et une insécurité croissante. Les risques sanitaires sont élevés, en raison notamment de la saison des pluies, et l’accès à l’eau potable est limité, contraignant les habitants à puiser dans le lac Kivu malgré les efforts de purification en cours. Les hôpitaux sont débordés, les services de base comme l’eau et l’électricité sont perturbés, et les établissements scolaires et publics sont fermés. L’aéroport de Goma est hors service, entravant les opérations d’évacuation et d’aide. Un sommet extraordinaire sur le conflit en RDC, organisé par l’EAC et la SADC, aura lieu le 8 février à Dar es-Salaam, en Tanzanie, réunissant les présidents congolais et rwandais pour tenter une médiation régionale.
Jean De Dieu TRINNOU