Des faits inhumains continuent de se produire en Afrique où la vie humaine n’a plus de sens chez certaines personnes. Deux femmes âgées respectivement de 60 et 65 ans, accusées de sorcellerie dans un village du territoire d’Uvira dans la province du Sud-Kivu, ont été lapidées avant d’être brûlées publiquement dimanche dernier.
En effet, ces deux femmes ont été accusées d’être à l’origine du décès de plusieurs personnes récemment dans le village. « Ces deux femmes qui ont reçu plusieurs menaces de mort, connaissaient déjà leur sort », a déclaré André Byadunia, un acteur socio-politique d’Uvira. De son côté, Mabiswa Selemani Jean de Dieu, un administrateur de ce village qualifie cet acte de « honteux » tout en affirmant avoir alerté les instances judiciaires. Or, en 2023, l’association des femmes des médias AFEM/Sud-Kivu a déploré l’assassinat d’au moins 33 femmes en majorité des personnes du troisième âge, accusées de sorcellerie à Bukavu et dans les villages du Sud-Kivu et d’autres ont été forcées de vivre en clandestinité, nous renseigne RFI.
Il faut rappeler que selon les témoins de cet acte ignoble, ces femmes dont l’une serait l’épouse d’un pasteur d’une église protestante, ont été extirpées de leurs maisons à la tombée de la nuit avant d’être lapidées, puis brûlées par des jeunes du village.
Alassane IMOROU SANDA