(Ce qu’il dit de Boko et Batako)
L’émission « Tour d’horizon » de BL TV a reçu ce samedi 02 novembre 2024, le député honoraire David Camille Biokou, membre du bureau politique du Parti Union Progressiste le Renouveau (Upr). Lors de cette émission animée par le journaliste Aboubacar TAKOU, de nombreux sujets ont été évoqués comme les élections générales de 2026, l’Up-Le Renouveau, Olivier Boko, Ousman Batoko, le coup d’État manqué, et la succession du président Patrice Talon en 2026.
En effet, le 24 mai 2026 au plus tard, un nouveau président succédera à Patrice Talon au Bénin, quel est le visage de la majorité présidentielle à moins de 18 mois de cette échéance capitale ? Que deviendra Patrice Talon, ancien président relativement frais ? Quel impact pourrait-il avoir sur la suite des débats après 2026 ? Ce sont entre autres les questions auxquelles le député de la 8ème législature du parti UP-R, David Camille Biokou a répondu.
Pour l’invité, il est important de trouver un successeur prêt à prendre le relais, et ce avec le soutien des partis de la mouvance présidentielle. Par ailleurs, il ajoute qu’aucun parti ne semble être en mesure de remettre en question cette continuité, en raison de la présence des grands partis en place, tels que l’UPR et le BR. « Une coopération se met en place entre ces partis, comme en témoignent les récents accords et rencontres de leurs dirigeants. » A-t-il affirmé. Selon David Camille Biokou, « un travail de base est nécessaire », tout en demandant l’implication de tous, pour répondre aux aspirations de la majorité en vue d’une transition en douceur après le départ de leur leader qui selon a encore au moins 20 ans à les conseiller politiquement au-delà de 2026. Il a expliqué que face à l’opposition, il est important que les populations regardent les résultats obtenus grâce aux actions du président Talon, même si quelques mécontentements subsistent. La question se pose au Bénin : le prochain président devrait-il être choisi sur la base de son bilan ou de ses compétences politiques? À cette question l’honorable Biokou a répondu que le passage de relais dans 18 prochains mois devra se faire au sein de la majorité actuelle pour maintenir la cohérence des actions en cours. Il a aussi évoqué que les structures des partis de la majorité présidentielle travaillent efficacement, mais discrètement, afin de maintenir de réussir les élections générales de 2026. Le député du parti UP-R a également souligné, que c’est le peuple béninois qui aura le dernier mot, n’est pas dupe. Il saura faire le bon choix au regard du travail titanesque de transformation du Bénin entamé par le président Talon depuis 2016. Autrement dit, les Béninois décideront s’ils préfèrent la théorie ou la pratique, et Camille Biokou est persuadé que les populations ne sont pas prêtes à accepter n’importe quoi. Il a noté que le peuple béninois s’en sort un peu mieux de nos jours et pose des questions sur les possibilités. Bien que le Bénin ne dispose pas de grandes richesses, les réalisations des huit dernières années de gouvernance de Talon sont connues des Béninois.
Pour l’invité, les partisans de la mouvance présidentielle prendront le pouvoir de manière légale, sans tricherie, grâce à un travail acharné sur le terrain. Car même si le président Talon venait à quitter ses fonctions, il continuera à les soutenir et à les conseiller.
Par ailleurs, Biokou a souligné des problèmes de leadership au sein de son parti et a exprimé une déception quant à certaines approches politiques, notamment dans les villes. Il a mentionné des tensions à Porto-Novo et a souligné la nécessité d’agir rapidement pour résoudre ces problèmes.
Quant au coup d’État déjoué, il l’a qualifié de regrettable, et a confié que depuis 2016, Olivier Boko faisait objet de critiques positives concernant sa fidélité en amitié. Selon lui, la réaction incompréhensible de Olivier Boko est difficile à comprendre. « J’espère que les enquêtes iront jusqu’au bout pour éclaircir la situation. » A-t-il martelé. Selon lui, ce sont les religieux qui auraient conduit Boko droit dans le décor.
Il a également parlé de la récente sortie de l’ancien président de la Cour suprême Ousmane Batoko en affirmant qu’elle laisse une mauvaise impression. Il n’a pas manqué de recommander à Batoko de limiter ses apparitions médiatiques et de ne pas interférer dans les affaires liées au président Talon s’il veut toujours garder le respect du peuple béninois.
Jean De Dieu TRINNOU