(Comment pouvoir démontrer que les membres du gouvernement ont menti ?)
C’est un euphémisme que de dire que c’est la classe politique qui est le mal du Bénin. Le Niger pour maintenir fermée sa frontière peut même alléguer que le Bénin abrite une usine militaire de fabrication d’une bombe atomique pour l’attaquer.
S’il faut soutenir la position débile de Niamey pour croire faire du mal au président Patrice Talon, les têtes de pont de l’opposition sont prêtes à l’image d’un certain Kémi Séba. Toujours est-il que l’opposition n’a rien fait de sage dans ce dossier pour appuyer le caractère limpide de la position de Cotonou.
Mais il a fallu que le gouvernement de la Rupture décide de rendre compte au peuple des 08 ans de sa gouvernance pour que l’opposition annonce sa réplique.
Mais l’élément de langage choisi pour répliquer au président Talon et à son équipe gouvernementale, est nul et non avenu.
C’est se moquer de tout le peuple béninois que de se préparer à dire aux populations que le gouvernement a menti.
Car les jeunes de 18 à 27 ans qui constituent la base de la pyramide démographique du Bénin, ne sont pas dupes. Ils critiquent le président Talon comme cela doit se faire pour réclamer plus. Car tant qu’il reste à faire, il ne faut pas trop féliciter l’actuel chef de l’État. Mais ils n’accepteront jamais qu’on vienne leur dire que la cantine scolaire qui permet à nos enfants d’avoir un ou deux repas chauds, est fausse.
Ils n’accepteront pas qu’on leur dise que les stades modernes en construction partout dans le pays, sont faux. On ne peut pas leur dire que les nombreux marchés en fin de construction veulent servir de terrain de golf personnel du président Talon.
On ne peut cacher le soleil avec une main. Ce qui est, l’est. La dématérialisation de l’obtention de certaines pièces administratives, est palpable. Ne parlons même plus des infrastructures routières. Le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, avant même cette tournée, donnait le sourire à Kandi, Parakou et Djougou en y lançant la deuxième phase du projet d’asphaltage dans tout le Bénin. La signature du Bénin à l’international n’est plus la même aujourd’hui après quelques années de gouvernance Talon. On n’accède pas aux eurobonds lorsqu’on a le visage et tout le corps lézardés par une gestion hasardeuse du pays. C’est une évidence que la signature du Bénin a totalement changé au point où il est aujourd’hui présent et chouchouté sur les grands marchés financiers européens. Une première dans l’histoire de notre pays.
Dès lors, si c’est pour venir dire aux populations que tout ceci est faux et n’existe nulle part au Bénin, le président Yayi et sa troupe n’ont qu’à bien vérifier dans la piscine avant de plonger. Car le risque est grand dans le cas d’espèce, de plonger. C’est sûr de ce qu’il y a de palpable, de concret, que le gouvernement de la Rupture a décidé de faire cette sortie. L’honorable Rachidi Gbadamassi l’avait dit à un de ses meetings, que ce sera une affaire de bilan contre bilan puisque les preuves sont là qu’on ne peut en rien comparer l’épaisseur et la qualité du bitume sur les voies construites par le président Talon et le bitume « pissé » sur certaines voies par Boni Yayi. Les manipulations du politicien Yayi sur les femmes en leur disant qu’il les aime, ne marchent plus. Le président Talon n’a pas eu besoin de ces slogans creux pour hisser les femmes en politique à l’Assemblée. Le tigre ne proclame pas sa tigritude. Et les Guépards n’acceptent jamais de compétir avec une meute de chiens : il n’y a point de gloire à engager un bras de fer avec plus petit que soit.
Aboubakar TAKOU