• Un test d’ADN confond cet homme d’affaires
• La justice doit sauver l’adolescent de 16 ans
‘’Quelle culpabilité atroce, pour un parent, que d’aimer un autre plus que son propre enfant ! Et quelle condamnation cruelle, pour ce fils, que de se savoir au deuxième rang dans le cœur de son père..’’ Cette citation française n’est pas bien comprise et connue de l’homme d’affaires Abel Hounvo qui se refuse d’assumer la paternité d’une progéniture. En effet, être père, ce n’est pas un lien de sang, c’est un lien de cœur, qui fait que l’on se bat chaque jour pour l’enfant. Mais apparemment, ce don de Dieu tant recherché par des hommes qui ne parviennent pas à procréer pour des raisons diverses, est donné à des inconscients qui usent de subterfuges pour se soustraire du sens du devoir que cela revêt.
C’est probablement le cas de figure qui se présente dans une affaire de contestation d’une grossesse déférée devant la justice au Bénin, il y a peu.
Le narratif qui entoure l’affaire met au centre le sieur Abel Septime Honvo, homme d’affaires et transitaire de profession. Selon nos sources, l’homme est poursuivi devant les juridictions béninoises pour refus de paternité d’un enfant. Le sieur Abel Septime Honvo est poursuivi par dame P. H. La plaignante est la mère d’un adolescent de 16 ans rejeté par le sieur Abel Septime Honvo. Selon les informations recueillies par le département investigation de votre Journal Le Béninois Libéré, le sieur Abel Septime Honvo a entretenu des relations intimes avec dame P. H. des années plus tôt. Dans les détails contenus dans le dossier judiciaire dont notre rédaction a pu avoir copies, dame P. H. jure par tous les dieux avoir entretenu des rapports intimes avec le sieur Abel Septime Honvo. C’est à l’issue de ces relations qu’elle est tombée enceinte. Les faits remontent aux années 2005-2006. À l’époque déjà, les faits faisaient comprendre que le sieur Abel Septime Honvo n’a jamais reconnu être l’auteur de la grossesse portée par dame P. H. Mais cette dernière n’a pas voulu emprunter la voie obscure de l’avortement. Consciente de la valeur de la vie qu’elle portait dans ses entrailles, elle n’a pas succombé à la tentation et aux pressions de l’environnement immédiat. Les mauvaises langues qui s’appuyaient sur le fait que l’enfant qui allait naître est sans père ne l’ont pu pousser à interrompre la grossesse. Malgré le reniement de la grossesse par le sieur Abel Septime Honvo, elle a fini par accoucher.
Aujourd’hui, l’enfant est un adolescent de 16 ans. Si le sieur Abel Septime Honvo a tout fait pour se soustraire à ses responsabilités de père. Quant à son enfant, il n’a jamais manqué la moindre occasion pour poser des questions à sa mère. Selon certaines sources de l’entourage de la mère, l’adolescent de 16 ans « harcelait» presque sa mère pour connaître son père. « Maman, qui est mon père ? Où est mon papa? Moi aussi je dois avoir un papa ? Pourquoi je ne le vois pas ?…» Ces nombreuses questions que l’enfant posait avec insistance à sa mère étaient devenues un poids intenable. On peut donc imaginer toute la peine de la pauvre dame qui connait bel et bien le père de son enfant. On peut aussi imaginer la douleur d’une mère pendant 16 ans dans cette situation de refus de paternité. C’est alors qu’il y a peu, la brigade des mineurs a été saisie de l’affaire et le sieur Abel Septime Honvo a été convoqué pour audition sur Procès-verbal. Selon nos sources, devant l’officier de police judiciaire, le sieur Abel Septime Honvo n’a pas reconnu avoir mis enceinte dame P. H. Il n’a pas aussi reconnu être le père biologique de l’adolescent de 16 ans.
Un test d’ADN qui désavoue Abel Septime Honvo
Pour situer vraiment les responsabilités dans le dossier qui oppose le sieur Abel Septime Honvo à dame P. H., un test d’ADN a été ordonné par les autorités judiciaires. Il faut dire que grâce à l’évolution technologique, les champions en refus de grossesse et de paternité n’ont plus trop de chance. Selon nos sources, c’est le laboratoire d’Histo- Embyro Cytogénétique du professeur Anatole Laleyè qui a été sollicité pour un test d’ADN. Dans la foulée, toutes les parties sont conduites au laboratoire. Il s’agit de dame P. H. du sieur Abel Septime Honvo et de l’enfant de 16 ans. Un prélèvement a été fait. Le 11 Mai 2022, le résultat est rendu aux parties concernées. Dans l’interprétation, pour 14 systèmes sur les 15 systèmes testés, la bande paternelle obligée de l’enfant est présente chez le sieur Abel Septime Honvo. Dans ces conditions, le rapport du test d’ADN conclut que la probabilité de paternité du sieur Abel Septime Honvo demeure supérieure à 99,9999% avec un indice de paternité supérieur à 1.000.000. En terme accessible au grand public, le test d’ADN prouve que la paternité de l’accusé est tout à fait compatible avec les résultats de l’analyse. Le sieur Abel Septime Honvo est donc le père de l’enfant qu’il n’a jamais voulu reconnaître selon les résultats du test d’ADN.
Honvo nie toujours sa paternité et traumatise son enfant
Malgré les résultats scientifiques, l’entêtement à refuser d’assumer la paternité de l’enfant de dame P. H. est présent chez le sieur Abel Septime Honvo. Selon nos sources, ce transitaire n’a pas changé de mot. Il est resté campé sur sa position de départ et rejette l’enfant. Nos sources informent que le dossier a été déféré devant le procureur de la République à Cotonou. Ici encore, le sieur Abel Septime Honvo ne changera pas de version. Il est plus que réconforté dans sa position. En plus du refus d’assumer la paternité, il a dénoncé les conditions du prélèvement du sang au laboratoire lors du test d’ADN, ont renseigné nos sources. Une recherche d’échappatoire et un faux-fuyant pour continuer par refuser à l’adolescent de 16 ans le droit d’avoir un père biologique connu de tous. Depuis le mois de mai à l’heure où nous mettons sous presse, nos sources informent que le tribunal n’a pris aucune décision formelle. L’adolescent de 16 ans qui ne veut rien d’autres que sa reconnaissance par son géniteur biologique souffre. Mineur, cet enfant ne supporte plus le regard social pesant. Il n’a pas la résilience morale pour payer le prix de l’égarement d’un géniteur qui refuse d’assumer ne serait-ce que son acte en disant : oui, cet enfant est de moi. Alors que l’enfant souffre dans sa chair, le sieur Abel Septime Honvo va en rajouter à sa douleur.
Selon nos sources, dans la foulée de l’affaire, le sieur Abel Septime Honvo a saisi le procureur d’Abomey-Calavi au plan pénal pour dénoncer le fait que son nom a été inscrit sur l’acte de naissance de l’adolescent de 16 qu’il ne reconnait pas. Le 22 août dernier, le procureur de Calavi a classé le dossier sans suite, ont rapporté nos sources. Mais cette affaire a laissé des séquelles psychologiques et morales sur l’enfant renié sans fondement par son propre père. Depuis 16 ans, l’enfant a vécu avec sa mère. Son géniteur biologique qui a préféré fui ses responsabilités depuis sa conception l’a privé de l’amour paternel dont a besoin tout enfant de son âge. Dans l’entourage de dame P. H. plusieurs sources affirment que l’enfant n’a jamais manqué de rien. Sa mère, poursuivent nos sources, s’est toujours arrangé pour nourrir, soigner, vêtir, éduquer l’enfant. La question de la reconnaissance de paternité n’a donc rien à avoir avec l’assouvissement des besoins existentiels de l’enfant. Et pourtant, malgré tout, l’adolescent souffre. Il souffre d’avoir été confiné dans une vie sans amour paternel. D’ailleurs, certaines sources informent que son attitude reflétait de la joie depuis la confirmation des résultats du test d’ADN. L’adolescent content d’avoir enfin retrouvé son père biologique se disait certainement qu’enfin il allait pouvoir jouir de l’amour paternel comme tous ses camarades. Hélas, le père a tôt fait de replonger l’enfant dans la détresse émotionnelle en rejetant les résultats du test. Cet entêtement à ne pas reconnaître l’enfant a constitué un choc et cause des traumatismes pour l’adolescent de 16 ans.
Dans le droit positif béninois, le choc traumatique et les autres formes de détresse émotionnelle, psychologue, morales, etc. sont des maltraitances sur enfant qui sont prévues et punies par la loi. Refuser une paternité c’est vouloir dessoucher le droit d’avoir une ascendance à un enfant. Avoir un père, une mère, une nationalité et jouir des droits sont des principes non négociables. Et là-dessus, la justice béninoise est attendue pour soigner les blessures causées à un enfant, un être fragile, un adolescent juste par un père qui veut se soustraire de ses responsabilités. Notre rédaction suit de près ce dossier et en fera une série de publications selon l’évolution des faits.