Cette étape de Parakou présente plusieurs particularités. Elle a réservé sous l’impulsion de l’honorable Rachidi Gbadamassi, le « mari » des femmes de Parakou, une causerie exclusivement réservée à elles, à la salle de conférence de la mairie.
La seconde particularité a trait aux droits de tous les ressortissants de cette mégalopole composée de quartiers qui ont rang de petites villes avec des entités linguistiques diverses. Ce qui a donné lieu à une présentation dans toutes les langues locales.
La troisième particularité concerne la présence dans la délégation gouvernementale à Parakou, du secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Willéandre Houngbédji.
Dans son adresse à l’assistance, Inoussa Chabi Zimé, maire de Parakou et première personnalité à prendre la parole suivant le protocole habituel, a remercié ses hôtes. Il a salué l’initiative présidentielle mais déploré au nom de ses administrés, cette cherté de la vie.
Cependant, il a tenu à tresser de beaux lauriers au gouvernement pour les nombreuses subventions accordées, la suppression de certaines taxes pour soulager les populations à l’achat. Mais tant qu’il reste à faire, rien n’est fait. C’est pourquoi il prie les ministres de souffrir que l’enfant ne cesse de demander. Parakou a besoin de l’énergie électrique. La présente séance devra satisfaire à situer les populations sur les causes de cette cherté de la vie.
Prenant la parole à la suite de la première autorité de la ville de Parakou, le ministre Samou Adambi, natif de la même ville a choisi de s’exprimer en introduction en français avant de continuer en dendi et en bariba.
Pour Samou Adambi, cette décision de descendre dans le pays pour mettre toutes les populations au même niveau d’information sur la cherté de la vie et des mesures prises pour soulager les populations, est une initiative personnelle du premier des Béninois, le président Patrice Talon.
Dans son adresse aux femmes, le stratège et vétéran politique a, dans un premier temps pris le parti des populations dans ce qu’elles vivent : la cherté de la vie. Puis il a méthodiquement expliqué les causes de cette situation : la Covid-19, la guerre russo-ukrainienne et les incursions djihadistes dans la plupart des pays de la sous-région, l’approvisionnement de l’énergie électrique dans un premier temps par le Ghana et le Nigéria. C’est tout ceci, selon Adambi, qui a conduit à cette déplorable situation.
C’est pourquoi, le gouvernement au temps fort de la Covid-19 avait décidé de soutenir certaines couches vulnérables. Dans le même temps, il avait décidé de bloquer les denrées produites chez nous, en montant des taxes à l’exportation. C’est pourquoi les prix du maïs et autres continuent d’être maîtrisés pour ne pas connaître une hausse vertigineuse.
Dans son intervention, Aurelie Adam Soulé Zoumarou a d’abord précisé être de Parakou avant d’être de Nikki de sang. Donc, elle est chez elle. Sans vouloir reprendre les différentes explications de son collègue, la plus jeune de la portée gouvernementale mais en même temps, la plus futée, a tenu à rappeler aux femmes leurs droits. Elles ne doivent plus se laisser manipuler par ceux qui continuent de leur vendre certains produits chers du fait des nombreuses subventions de l’Etat.
C’est pourquoi, elles ne devraient plus s’inquièter de la démesure des prix. Tout au plus, elles devront expliquer aux acheteurs les raisons qui sous-tendent certaines augmentation. Il faut avouer qu’elle s’est exprimée dans trois langues locales, le bariba, le dendi et le fon.
Puis ce fut le temps de parole du secrétaire général adjoint du gouvernement et porte-parole, Willéandre Houngbédji. Il est revenu sur pièces sur les efforts de la subventions des hydrocarbures. Parakou étant le siège des gros transporteurs, il devrait insister sur cette volonté du chef du gouvernement à mettre le paquet sur les hydrocarbures en l’occurrence le gasoil. Même cas pour les intrants où contrairement aux autres pays de la sous-région, le prix auquel ils sont cédés, fait fantasmer les producteurs dans les autres pays. Pour finir, il a prié les femmes de Parakou d’aider le Bénin à ne pas voir les intrants fortement subventionnés atterrir dans les autres pays limitrophes par les mauvais citoyens à vide d’argent pour céder à l’avidité de revendre les intrants reçus à un montant fort aux producteurs des autres pays.
Pour les femmes, la plupart d’entre elles ont salué cette initiative du chef de l’Etat qui leur permettra non seulement de tout comprendre des causes de cette cherté de la vie et des mesures prises pour la contrer, mais c’est aussi l’occasion pour elles de faire des propositions. Elles souhaitent que le gouvernement se donne dans la promotion de l’implantation d’usines de production d’huile, en quantité. La promotion par des financements appropriés des femmes qui transforment par exemple le Karité.
Plusieurs réponses ont été apportées aux préoccupations des femmes par les ministres Samou Adambi et Aurelie Adam Soulé Zoumarou. La rencontre a pris fin sur une bonne note de satisfaction comme l’a souligné la présidente des femmes des marchés de Parakou et présidente du marché de Guèma principalement.