Il se réclame de plusieurs papas: Talon, Yayi, Bio Tchané et Robert Gbian. Il est donc un bâtard. Ceci même s’il a hérité le malin plaisir de son premier papa, de tendre souvent les nerfs au second et parfois au premier pour lui rappeler que son grand frère Oscar Bravo dit Olivier Boko l’a verrouillé coupant ainsi le cordon ombilical du « gombo » présidentiel depuis plus de deux ans. C’est un crime. Un infanticide sur le cœur en pavé de monsieur Taïrou.
Une réalité, avant l’arrivée du frère Joseph, le plus gentil et très intelligent des fils du vieux Djogbénou, à la tête de l’Up en remplacement du Renard de Djakotomey catapulté et qui a atterri dans sa tanière, les quatre pattes broyées, pour cause de ‘’renarderies’’ dégoûtantes, le désormais enfant prodige de la mère Up, était génétiquement Br. Il doit aimer voir ses pères Abdoulaye et Robert cabrer leur cheval mais pas comme le faux Bio Guéra en botes à l’aéroport Bernardin Gantin, l’autre ancien oracle du Vatican pour ses petites recettes du Dahomey réputé berceau du Vodoun.
Mais avec l’arrivée de Joseph Djogbénou à la tête de l’Up, les papilles gustatives de Aboubakar Takou retrouvent leur faiblesse du goût des fruits du grand Baobab, le pain de singe. Et voilà qui est séduit par la symphonie des sabots du cheval et le son issu du passage du vent dans les grands feuillages du Baobab. Conséquence : aujourd’hui divisés par la fièvre des législatives où les deux partis rêvent chacun de s’adjuger le graal du plus grand nombre de représentants au parlement, il n’est pas exclu qu’ils se fondent en une vraie dynamique pour la reconquête du pouvoir en 2026.
Car, avec la menace muette mais énergique de l’opposition au régime Talon, le présage d’une victoire en « solo » n’est pas plausible. On peut donc détester la hargne du rédacteur à tendre les nerfs aux gens, mais ce sera une erreur fondamentale de ne pas se fier à ses analyses.
Ce n’est pas un hasard que le bâtard de Talon, Yayi, Bio Tchané et Gbian devienne père des jumeaux Br et Up. Il y a certainement un bon présage qui se dessine dans le ciel politique de la Rupture.
Talon est un problème, une difficulté pour les amoureux de la démocratie et pour la démocratie. Mais il reste pour le développement un levier capital qui irrite la peau et le cœur de ses victimes et adversaires politiques, lesquels finissent comme le président Boni Yayi par se laisser fasciner par son génie maléfique digne d’admiration. Quand monsieur Talon décide de le jouer contre quelqu’un qui enrhume son rêve de manger seul contre les autres requins au nom de la bonne gouvernance, tout en ayant pour souci majeur de développer son pays, même le diable vient assidu pour prendre des cours de tortures morale, économique et sociale. Et ce ne sont pas les amis Madougou, Aïvo, Koutché, Léhady Soglo et même Yayi lui-même qui diront le contraire.
Maintenant que Takou est père de partis jumeaux, Orden Alladatin, Christelle Houndonougo peuvent faire confiance qu’il n’y aura plus de piques mesquines contre le parti dirigé par Fofo Joseph.
Aboubakar TAKOU