Un vaste chantier d’assainissement urbain a été engagé par le gouvernement béninois, à travers le Programme d’Assainissement Pluvial de Cotonou (PAPC), en partenariat avec plusieurs bailleurs internationaux. L’objectif est de renforcer la résilience de la capitale économique face aux inondations récurrentes.
Alors que Cotonou subit chaque année des inondations aggravées par les effets du changement climatique, le gouvernement mise sur la réhabilitation des bassins versants, considérés comme des « éponges naturelles ». Leur restauration doit réduire les risques d’inondation tout en protégeant la biodiversité urbaine.
Des travaux à grande échelle
Le PAPC couvre 34 des 50 bassins versants de la ville. Les travaux incluent le curage, le pavage, l’asphaltage, le renforcement des berges et des aménagements paysagers. Selon les autorités, « 146 km de nouveaux ouvrages d’assainissement s’ajouteront aux 305 km déjà existants ».
Des quartiers prioritaires ciblés
Plusieurs zones sensibles bénéficient directement du projet :
· Aïdjedo, Ahouansori, Ladji, Djidjè et Towéta : 1,132 km de collecteurs primaires réalisés avec l’appui de la Banque européenne d’investissement
· Sètovi, Vêdoko et Zogbo : 1,650 km de collecteurs et un bassin de rétention de 105 000 m³ financés par la Banque mondiale
· Autres sites : 10 km de bassins de rétention supplémentaires, portant la capacité totale à 231 566 m³, grâce au soutien de l’AFD
Une ambition régionale
Malgré ces avancées, seize bassins restent encore à réhabiliter. Le PAPC prévoit également un dispositif d’entretien, de suivi technique et de sensibilisation communautaire.
À terme,Cotonou ambitionne de devenir une ville pilote en Afrique de l’Ouest en matière de gestion durable des eaux pluviales, conciliant urbanisation, sécurité hydrique et protection de l’environnement.
François-D’Assise BATCHOLA



