(L’armure de fer tombée, face à la justice, l’activiste devient un toutou docile et muet)
Comme on fait son lit, on se couche, dit-on. Stellio Gilles Robert Capo Chichi dit Kémi Séba n’avait de réel parapluie pour insulter, narguer les présidents ivoiriens, sénégalais et béninois que la France.
Ce pays vient de lui retirer sa nationalité, sa principale armure de protection. Dans le même temps, un procès attend le Béninois dans son propre pays où il devrait apporter les preuves de ses allégations relatives à la présence sur le sol béninois de bases militaires françaises et de légionnaires français de peau noire. Des affabulations qu’il a martelées comme des paroles d’évangile relevant de l’évidence simplement parce qu’il était en sécurité à plus de 1000 km de Cotonou sous la protection du chef de la junte militaire qui avait aussi besoin de cette musique pour entretenir l’adhésion de la jeunesse nigérienne à sa cause.
Malheureusement pour le Béninois de 42 ans, un groupe de jeunes patriotes, a, à travers le juriste et consultant sur des questions de droit constitutionnel et de droits humains, Gratien Makoko, saisi le tribunal de Cotonou d’une plainte en diffamation contre l’activiste Kémi Séba. Voilà qui explique la longue absence du pays, de l’homme qui annonce depuis un certain temps, sa candidature pour la présidentielle prochaine. Maintenant que la France n’est plus une bonne destination, elle veillera à ce que les autres pays de l’espace Schengen ne reçoive plus le visiteur désormais encombrant. Probable conséquence, Kémi Séba pourrait se déclarer dans les heures qui suivent comme un nouvel exilé de la Rupture alors que c’est juste une petite assignation qui le fait bouger telle une toupie.
Aboubakar TAKOU