Aux grands maux les grands remèdes, dit-on. Il faut vite dissiper ce nuage de craintes que cette révision ne débouche sur un troisième mandat.
Si l’on doit tenir compte de la proposition déposée par le député Br, Assan Seibou, il n’y a rien à craindre pour un troisième mandat. Mais personne ne veut croire en cette bonne foi du président Talon malgré les précisions on ne peut plus claires, de la reformulation de l’alinéa 2 de l’article 42 : « Dans tous les cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la république ». Voilà qui est clair.
Donc, pour dissiper tout nuage de confusion, il urge que les présidents Abdoulaye Bio Tchané et Joseph Djogbénou montent au créneau pour confirmer l’essence de cette proposition de Assan Seibou.
Djogbénou qui est probablement candidat de l’UP le Renouveau à la prochaine présidentielle ne peut jamais voir partir en fumée sa chance de briguer la magistrature suprême. Il ne peut donc cautionner une révision de la constitution qui permettra au président Talon de gagner d’autres années au pouvoir. Sa parole a donc de quoi rassurer les indécis qui croupissent sous les montages des mercenaires recrutés par qui de droit, pour semer la zizanie.
Quant au président Abdoulaye Bio Tchané, tout le monde connaît pour la sincérité de sa parole. Même s’il a intérêt que le président Talon de qui il tient sa légitimité, dure au pouvoir, c’est un homme qui ne sera pas prêt à galvauder son image, sa crédibilité à la face du monde, dans un mensonge.
Il sera prêt pour défendre un troisième mandat si tel est le cas officiellement défini par son chef. Ce qui n’est pas le cas. Par contre, il ne sera jamais complice d’un mensonge. Dès lors, s’il soutient que cette révision n’a rien de suspect pour offrir un troisième mandat au président Talon, personne ne doutera de sa parole. Les Béninois veulent qu’il se prononce. Et une conférence de presse conjointe sera mieux indiquée satisfaire nos compatriotes.
Aboubakar TAKOU