Dans un contexte marqué par des prises de position contrastées autour de la récente révision constitutionnelle, le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi est monté au créneau pour répondre vigoureusement aux critiques émises par le père Aguénounon, connu pour ses interventions parfois tranchantes dans le débat public.
Réagissant à des propos assimilant la réforme constitutionnelle à un « braquage », le ministre conseiller a opposé une mise au point ferme, rappelant le strict respect du cadre juridique :
« Parler de braquage pour une loi adoptée conformément aux prescriptions des articles 154, 155 et 156, qui consacrent la procédure de la révision constitutionnelle, n’est pas de la philosophie politique, c’est un déni du pouvoir législatif. »
Dans un ton ferme mais mesuré, Rachidi Gbadamassi a également tenu à rappeler les limites entre engagement citoyen et prise de parole institutionnelle, mettant en garde contre les confusions susceptibles d’embraser l’opinion.
« C’est dangereux de mélanger la politique et la religion. Quand on le fait, c’est comme mélanger le feu et l’essence. Laissez la politique aux hommes politiques, la religion aux religieux », a-t-il martelé, dénonçant ce qu’il considère comme une immixtion inappropriée dans le débat politique.
Une tournée d’explication annoncée dans le Borgou
Soucieux d’apaiser les tensions et d’expliquer le bien-fondé de la révision constitutionnelle, Gbadamassi a annoncé le lancement d’une grande tournée d’explication dans le département du Borgou. Cette initiative vise à éclairer les populations sur les motivations profondes de la réforme, les innovations introduites et les avantages attendus pour la gouvernance nationale.
L’objectif affiché est clair : ramener le débat à son essence institutionnelle et garantir que les citoyens disposent d’informations fiables face aux interprétations biaisées ou aux tensions suscitées par certaines déclarations.
En intervenant publiquement, Rachidi Gbadamassi souhaite recentrer la discussion autour des textes, du droit et de la légitimité parlementaire. Selon lui, les acteurs religieux ont un rôle social et spirituel fondamental, mais la stabilité du pays exige que les débats constitutionnels restent dans le cadre institutionnel prévu. Cette sortie marque une étape importante dans la communication gouvernementale autour de la réforme et annonce des semaines d’intenses échanges, où le ministre conseiller entend mettre en lumière les enjeux réels de la révision.



